De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati C'est dans une ambiance festive tout en couleur que la troisième édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique s'est ouverte hier dimanche 23 novembre à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou où les seize troupes participantes se sont rassemblées pour la cérémonie d'inauguration et le défilé de présentation en présence des représentants des ambassades de Côte d'Ivoire, de Palestine, du Sénégal et de Grèce, du président de l'APW de Tizi Ouzou, du wali et de nombreux élus nationaux et locaux. La cérémonie a connu deux défections en termes de participation, à savoir la troupe palestinienne qui a été empêchée de quitter le territoire national par les forces de l'occupation israélienne ainsi que celle de la wilaya de Ghardaïa, toujours en deuil suite aux intempéries meurtrières que cette région du sud du pays a connues. Les victimes de ces intempéries et celles de tout le pays mais aussi la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba disparue récemment ont eu droit à de tendres pensées et à une minute de silence de la part de toutes les personnes présentes dans la salle de spectacle de la maison de la Culture. Le commissaire du festival, El Hadi Ould Ali, également directeur de wilaya chargé de la culture et de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, qui a déclaré l'ouverture de cette manifestation internationale a, lors de son allocution d'ouverture, souhaité la bienvenue aux participants et remercié les sponsors et les responsables de l'Etat qui ont contribué à l'organisation de ce festival. Il évoquera en outre le dialogue de cultures et de civilisations que véhicule le festival en question avant d'inviter le public de Tizi Ouzou à profiter de «l'élan de bonheur et de joie qui va surgir des danses les plus sublimes» qui vont être présentées durant les quatre jours que durera le festival. Exceptionnellement et par solidarité avec le peuple palestinien en lutte, le représentant de l'ambassade de Palestine à Alger a été invité à prendre la parole devant l'assistance. Ce dernier rappellera que son pays a fait partie des participants à ce festival lors des deux premières éditions de l'année 2007, non sans annoncer et avec amertume que l'Etat hébreu a empêché la troupe palestinienne de rallier la wilaya de Tizi Ouzou pour une troisième participation. «Nous serons néanmoins toujours au rendez-vous de ce festival, tant que la Palestine se trouve dans le cœur de tous les Algériens», lancera-t-il sous les applaudissements du public, avant de promettre la participation de son pays lors de la quatrième édition, l'année prochaine. Juste après l'ouverture solennelle du festival, le traditionnel défilé de présentation des troupes participantes a eu lieu devant l'émerveillement de l'assistance, notamment après le passage de certaines délégations qui n'ont pas manqué de séduire le public présent. Les Sénégalais étaient les plus impressionnants lors de leur bref passage sur la scène de la salle de spectacle, munis de tambours, de castagnettes et d'autres instruments avec lesquels ils ont enflammé l'assistance par un rythme endiablé. Les Syriens et les Libanais n'ont pas déçu non plus l'assistance qui en a profité pour apprécier aussi la beauté de leurs différentes tenues traditionnelles de même que celles de la troupe Karagouna, venue de la région grecque de Karditsa. Pour la journée d'hier, quatre troupes devaient entamer la manifestation, en l'occurrence la Côte d'Ivoire, la Tunisie, Batna et Tizi Ouzou. Aujourd'hui, le public de Tizi Ouzou aura droit aux prestations des troupes syrienne, sénégalaise, égyptienne ainsi que de Mascara et d'Imsouhal (Tizi Ouzou). Des prestations de danse folklorique qui seront suivies d'un gala artistique animé par le groupe Gnawi Sakia. D'ailleurs, durant les quatre jours que durera le festival, les spectacles de danse seront suivis de galas qu'animeront pour le plus grand bonheur du public des artistes de renom comme Lounis Aït Menguellet, Mohamed Allaoua et Hamidou.