Malgré leurs deux titres de champions d'Afrique par équipes, leurs médailles olympiques, il est quasi établi que le judo et la boxe ont enregistré un net recul perceptible au niveau individuel, tant sur leur capacité de s'illustrer lors des grands événements mondiaux, et tant aussi sur le spectacle qu'ils offrent. Ce ne sont pas de simples constats émis à la légère, tellement tous et unanimement, les dirigeants africains, les athlètes, entraîneurs et officiels, partagent ce diagnostic. Le sport en général en Algérie est confronté à une crise de résultats sans précédent, depuis quelques années suite à une mauvaise gouvernance. Pour que l'Etat n'investisse pas ses ressources financières dans le vide, il urge qu'il les réoriente vers les autres disciplines, porteuses d'espoir. Le vote de la loi sur le financement du sport doit aussi concourir au développement de ces disciplines. Il y a quelque temps, la sélection nationale algérienne a représenté dignement les couleurs aux Jeux olympiques de 2008 qui se sont déroulés au Japon. Les Verts ont décroché la médaille d'argent et de bronze par l'intermédiaire d'Amar Benikhlef et Soraya Haddad. Ils ont même pris part à la Coupe du monde de judo où ils se sont classés cinquième nation. Même s'ils ne sont pas montés sur le podium, ils ont quand même défendu valablement les couleurs nationales. Il y a aussi le tennis de table qui est une discipline sportive en pleine expansion. Les athlètes qui vont représenter l'Algérie aux différentes joutes internationales se préparent activement. La boxe qui permettait autrefois à l'Algérie de conquérir des titres continentaux dans diverses catégories est aujourd'hui le parent pauvre du sport algérien. La boxe se meurt, à petites doses, du manque flagrant de techniciens de qualité et de moyens. Le peu de moyens disponibles sont pour le football, rien que pour le football. Les miettes : c'est pour toutes les autres disciplines dites mineures. Il va sans dire que c'est la boxe, le judo et le handball malgré leurs consécrations sur le plan africain, mondial et olympique, qui restent le parent pauvre du mouvement sportif algérien. Alors, si l'Etat investit au moins une bonne partie de son budget dans le football (éliminatoires et participation aux joutes interclubs) pour les autres disciplines délaissées, on ne serait pas à l'étape actuelle. Quelle est donc réellement la politique de développement du sport en Algérie ? A. L.