Après un premier rassemblement qui a eu lieu le 18 mai dernier en son siège, des syndicalistes de l'Union de wilaya d'Alger se sont réunis hier au niveau du siège national de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) situé à la place du 1er Mai, Alger, pour remettre sur le tapis les mêmes revendications scandées précédemment. En l'absence de prise en charge de ces dernières, ils ont demandé que soit mise en place une «commission des cadres syndicaux d'Alger» en vue de recenser et d'examiner les préoccupations des travailleurs et des travailleuses et ce, en attendant l'installation de la commission de préparation du congrès de cette structure par le secrétariat national. La tenue de ce congrès, rappelons-le, étant l'une des revendications principales des contestataires qui ne comprennent pas que celui-ci n'ait pu avoir lieu depuis pas moins de 11 ans. Une situation organique qu'ils qualifient de «catastrophique» et de «déplorable» ayant entraîné des injustices à l'encontre des travailleurs comme les licenciements, les suspensions et autres intimidations, est-il écrit dans la déclaration finale ayant sanctionné le rassemblement d'hier. De même, est-il ajouté, que l'absence des assemblées générales des cadres syndicaux, lesquelles ont été remplacées par des «semblants de conférences». Outre la non-tenue du congrès de l'Union de wilaya depuis 11 ans, est-il rappelé, la commission exécutive de cette Union ne s'est pas non plus réunie durant la même période. De même que des membres du secrétariat de la même structure ont été victimes d'exclusion, ce qui s'apparente à une tentative d'«étouffement de toute expression syndicale» qui a engendré le ralliement de certains syndicalistes d'autres organisations autonomes, en dehors de l'UGTA. Les signataires de la déclaration maintiennent leur position quant à la responsabilité du premier responsable de l'Union, à savoir Salah Djenouhet, quant à la dégradation de la situation qui caractérise cette structure. Lors du rassemblement, le délégué des travailleurs, M. Dabiane Amar, a demandé qu'il soit mis fin à cette situation : «On est défaillants, nous avons montré nos limites, rendons l'Union aux adhérents et qu'on laisse chacun puiser sa légitimité de la base». Mme Nouria Merah, membre de la Commission nationale des femmes travailleuses tient à dénoncer, pour sa part, l'attitude «despotique» dont fait montre le secrétaire général de l'Union de wilaya à l'égard des femmes. M. C.