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Le reliquat de crédits non consommés grimpe à 166 milliards de dollars En raison de la faiblesse des capacités du marché à absorber les investissements projetés
Le taux moyen de réalisation des dépenses d'investissements publics inscrites entre 2005 et 2014 a été jusqu'à présent de 60% seulement, a estimé le directeur général de la prévision et des politiques, M. Ferhane Sidi Mohamed. La faiblesse de la capacité du marché algérien à absorber les investissements projetés, notamment dans le secteur du Btph, est, selon M. Ferhane, à l'origine de l'écart entre le niveau de décaissement effectif, soit 15 800 milliards de dinars (près de 220 milliards de dollars), incluant les prévisions pour l'année en cours qui restent cependant provisoires, et celui inscrit dans les deux programmes (386 milliards de dollars), à savoir le programme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009) et le plan quinquennal actuel (2010-2014). Mais, dans tous les cas, les projets non réalisés ou inachevés seront «concrétisés», même après l'expiration du plan quinquennal actuel, du moment que leur financement existe, rassure le premier responsable de la Direction générale de la prévision et des politiques (Dgpp). Interrogé sur la rentabilité socio-économique des dépenses d'investissements publics, M. Ferhane a souligné que l'argent décaissé pour les investissements publics depuis 2004, dont le coût dépasse, à titre comparatif, le PIB annuel de l'Algérie en 2012 ou encore le cumul des réserves de changes, a d'abord eu un «impact indéniable» sur l'activité du BTP et des services marchands, dont les valeurs ajoutées respectives devraient croître en moyenne de 8% et de 7% entre 2004 et 2013, selon la Dgpp. La croissance du PIB hors hydrocarbures a, de son côté, évolué à un rythme annuel moyen de 6% durant la même décennie au moment où le secteur des hydrocarbures enregistrait, depuis 2006, des évolutions négatives entraînant la croissance économique vers le bas, rappelle la même source, qui note que le poids de la valeur ajoutée du secteur de l'énergie dans le PIB nominal est de 30-40%. Le PIB global de l'Algérie a progressé à son tour, en moyenne, de près de 3,5% par an durant la même période, selon la même source. Les dépenses budgétaires de l'Algérie ont ainsi représenté près de 30% de son PIB sur la période 2000-2006 et 40% du PIB en 2011. Dans les pays de la région Mena exportateurs de pétrole, ces taux étaient respectivement de 30% et de 34%, précise la Dgpp. La croissance économique au sein des pays exportateurs de pétrole, excepté le Qatar dont les niveaux de croissance dépassaient les 10%, a été de 5,8% entre 2000 et 2006, celle de l'Algérie ayant atteint 4,1%. D'autre part, l'effort financier déployé par l'Algérie a fait régresser le taux de chômage de près de 20 points depuis 1999, selon la direction générale du ministère des Finances qui se réjouit, par ailleurs, du fait que l'investissement public réalisé depuis 2000 a «influé positivement sur le cadre de vie des citoyens». B. A.
3 281 milliards de dinars de déficit du Trésor en 2012 Le déficit du Trésor public algérien a grimpé à 3 281 milliards de dinars (plus 44 milliards de dollars) en 2012, soit 21% du PIB. Un chiffre en hausse de 33% par rapport à 2011 mais inférieur de 20% au déficit prévisionnel, a appris l'APS auprès du ministère des Finances. La loi de finances complémentaire (LFC) pour 2012 tablait sur un déficit du Trésor de plus de 4 100 milliards de dinars. En 2011, ce déficit était de 2 469 milliards de dinars contre 1 496 milliards de dinars en 2010. Le montant du déficit enregistré par le Trésor à fin 2012, qui représente environ 21% du PIB algérien, reste tout de même provisoire, souligne la même source. Il était de 2 022 milliards de dinars à fin septembre 2012, soit une hausse de près de 1 260 milliards de dinars en trois mois. Le déficit du Trésor, aggravé par une hausse remarquable des dépenses de fonctionnement en 2012, destinée à prendre en charge les augmentations salariales, résulte de l'écart entre des recettes budgétaires recouvrées, hors recettes du FRR (Fonds de régulation des recettes), à 3 876,3 milliards de dinars en 2012 (+11% par rapport à 2011) et des dépenses «réelles» qui ont avoisiné 7 170 milliards de dinars (+22,5%), selon les mêmes données provisoires du ministère. En 2011, les dépenses budgétaires effectives étaient de 5 853,5 milliards de dinars, alors que les recettes recouvrées étaient de 3 489,8 milliards de dinars, précise-t-on.
La fiscalité pétrolière atteint 8,26 milliards de dollars en janvier et février 2013 Le montant de la fiscalité pétrolière recouvrée en Algérie en janvier et février 2013 a atteint 627,65 milliards de dinars, soit 8,26 milliards de dollars, a appris l'APS auprès de la girection générale du Trésor du ministère des Finances. L'ensemble des recettes budgétaires effectivement recouvrées durant les deux premiers mois de l'année a été de 935 milliards de dinars (12,3 milliards de dollars), selon la même source. Quant aux dépenses décaissées par le Trésor, elles ont totalisé 1 033 milliards de dinars (13,6 milliards de dollars) durant la même période, dont 827 milliards de dinars destinés au fonctionnement. Le solde du Trésor affiche ainsi un déficit de 91 milliards de dinars à fin février dernier, précise-t-on. La loi de finances de l'année 2013 est basée sur un taux de change d'un dollar pour 76 dinars. En 2012, la fiscalité pétrolière prévisionnelle, basée sur un prix du baril à 37 dollars, avait été entièrement recouvrée dès la fin du 4e mois de l'année, date à partir de laquelle la fiscalité pétrolière a été directement versée au FRR (Fonds de régulation des recettes).