Par Hasna Yacoub Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia a affirmé hier, que le dossier des gardes communaux avait été réglé de façon «singulière», soulignant que ceux qui poursuivent le mouvement de protestation veulent «politiser» la question. «En dépit du règlement du dossier des gardes communaux de façon singulière, certains poursuivent leur mouvement de protestation en vue de politiser ce dossier», a indiqué le ministre, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, sur les mesures prévues pour le mois sacré de Ramadhan. M. Ould Kablia qui a souligné que les syndicats et les partis politiques qui soutiennent les gardes communaux «sont connus», a exprimé son refus catégorique quant à l'intégration des gardes communaux dans le corps de la police communale. «Personnellement, je n'accepte pas l'intégration de personnes habituées à l'insubordination et à l'action syndicale dans les rangs de la police communale», a-t-il affirmé. Le ministre a rappelé que la majorité des gardes communaux, au nombre de 90 000 éléments, a été mise à la retraite (35 000 personnes), en dépit de la durée courte de leur service, tandis que 15 000 autres ont été orientés vers l'armée. Le reste a été intégré dans les services de la Conservation des forêts ou dans des sociétés de gardiennage et de sécurité, a-t-il précisé. Sur un autre volet, celui de la sécurité durant le mois de Ramadhan, le ministre a annoncé qu'il n'y a pas de mesures «exceptionnelles» prévues à l'exception d'un renforcement des effectifs des Services de sécurité. M. Daho Ould Kablia a ajouté «la sécurité durant le mois de Ramadhan n'exige pas de mesures exceptionnelles, mais un renforcement des effectifs pour assurer la sécurité lors de ce mois marqué par une vie nocturne plus animée par rapport aux autres mois de l'année». Questionné sur les caméras de surveillance installées dernièrement, le ministre a expliqué que «les caméras de surveillance n'ont rien à voir avec la sécurité du Ramadhan». Dans le même contexte, il a assuré qu'il n'y avait «aucun risque sécuritaire en milieu urbain», assurant que toutes les précautions étaient prises pour prévenir ce genre de risque. Cependant, «le risque zéro n'existe pas, mais toutes les précautions sont prises pour prévenir ce genre de risques sécuritaires, à travers notamment un travail très important en amont (renseignement, surveillance et autres moyens techniques)», a affirmé M. Ould Kablia. Par ailleurs, le ministre a déploré les actes de violence «inhabituels» enregistrés dans certains milieux urbains et commis par des jeunes «qui s'adonnent à la drogue et à certains psychotropes». En réponse à une question sur la réaction des services d'ordre face aux protestations de certaines catégories professionnelles, M. Ould Kablia a rappelé que les services d'ordre «sont là pour prévenir, contenir et, pourquoi pas réprimer dans les limites de la loi, lorsque les circonstances l'exigent». «Personnellement, je trouve que s'il y a excès, il provient de la part des manifestants et la plupart des blessés recensés lors des protestations, sont parmi les éléments de la Police», a-t-il conclu. H. Y.