Il s'agit-là, de la deuxième confrontation avec un club tunisien après l'Esperance de Tunis, qui doit une fière chandelle à l'arbitre guinéen Yacouba, qui leur a offert un inespéré penalty. Aujourd'hui ce duel entre ces deux sacrés clients du football maghrébin et continental, promet énormément, d'où l'enjeu de ce troisième acte teinté d'un parfum de revanche. Les Algériens, qui ont échoué aux portes des poules de cette C1 africaine, sont acculés à réussir leur entrée en matière aujourd'hui dans cette Coupe de la CAF, et un succès est fait pour booster le moral du groupe, conduit par l'entraîneur italien, Gianni Solinas, qui envisagera la suite de la compétition sous de bons auspices. Pour préparer au mieux ce choc qui sera sifflé par un trio d'arbitrage marocain, le club de Yemma Gouraya a élu domicile depuis le début de la semaine du côté des Hamadites, effectuant ses séances d'entraînements au stade de l'Unité Africaine. Au cours de ce regroupement où il a été procédé aux ultimes retouches, le coach de la formation kabyle et son staff, n'ont pu compter sur l'ensemble de l'effectif, En plus de Zeghli, Aoures et Hadji blessés, s'ajoute la défection du défenseur central Brahim Zaffour et le milieu de terrain Toufik Zerara, qui ont écopé, eux aussi, d'une suspension d'un match chacun, les obligeant ainsi à manquer le rendez-vous d'aujourd'hui. Des absences de taille mais, qui ne devraient pas affecter pour autant les desseins tactiques du staff technique de la JSMB qui aura l'embarras du choix pour ce qui est de la ligne offensive, suite au retour à la compétition de plusieurs absents. Face à l'Etoile du Sahel, la mission des Algériens sera bien loin d'être une promenade de santé. L'équipe de Sousse, vainqueur de la Coupe de la CAF déjà, reste un adversaire difficile à manœuvrer qui se découvre rarement et qui excelle en contre-attaques. Le mot d'ordre de Solinas sera sans aucun doute de se montrer vigilant au maximum, en mettant sous bonne surveillance Micailou Dramé (Malo-Burkinabé), le buteur Wael Bellakehal et Mossab Sassi, et de saisir la moindre brèche pour déstabiliser une équipe qui, de tout temps, s'en est tirée à bon compte dans ses déplacements. C'est peut-être là le tournant psychologique auquel joueurs et dirigeants devraient s'attacher pour ne pas rater le départ. Ce match aller peut être décisif. Les adversaires sont toujours là pour faire douter un vis-à-vis, pour lui faire perdre sa concentration, histoire de déranger ses plans et le pousser à commettre un grand nombre de fautes synonymes d'une élimination. L'Etoile sait qu'elle joue gros, qu'elle est en face d'un adversaire solide et qui a donné une idée de ses ressources physiques et mentales. Ses atouts : le public, l'ambiance à laquelle elle est habituée, son terrain qu'elle connaît dans les moindres recoins, sont tous là. Il faudrait qu'elle en tire le plus possible, à l'effet d'éviter de se faire peur en prévision du match retour. C'est à notre sens qu'il faudrait répéter aux joueurs, ce dont on doit saisir pour réussir dans sa tâche, mais sans précipitation. L'équipe tunisienne est solide, mais a ses points faibles. Les Kabyles n'ont jamais été aussi proches de la qualification aux poules de cette épreuve continentale. Y. B.