Par Ziad Abdelhadi Les bonnes évolutions des filières agricoles enregistrées ces trois dernières années poussent à croire que les perspectives de croissance dans le secteur de l'agriculture sont réalisables. Toutefois, il y a encore des progrès à faire sur le terrain. «Des perfectionnements sont encore souhaitables si l'on veut assurer notre sécurité alimentaire, du moins dans les filières où cela reste à notre portée», c'est là une approche qui a fait l'unanimité lors des forums organisés en marge du 13e Salon international de l'agriculture et de l'agroalimentaire (Sipsa-agrofood) qui se clôture aujourd'hui. Une approche que partage le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, mais tout en s'appuyant sur d'autres facteurs. Ce dernier qui après avoir fait, jeudi dernier, un large tour d'horizon de l'ensemble des pavillons du 13e Sipsa en compagnie de Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a souligné à la presse «vous avez pu entendre, tout au long de ma visite des stands, les bonne intentions des exposants et aussi d'apprendre que plusieurs sociétés ont été créées. Cela veut dire que l'agriculture algérienne est en train de vivre ce mouvement de mutation que nous souhaitons fort». Rachid Benaïssa a également rappelé «les salons et manifestations en relation avec l'agriculture et l'agroalimentaire qui se sont tenus depuis le début de l'année 2013 ont enregistré une grande affluence des professionnels et du grand public. C'est donc une indication positive». Et d'ajouter «c'est une preuve tangible que le secteur de l'agriculture et du développement rural est en mutation et demande plus de professionnalisme et de savoir faire». Le ministre s'est aussi prononcé sur la participation étrangère au 13e Sipsa. Il dira : «Le nombre important d'opérateurs étrangers (près de 450 selon l'organisateur) participant à cette édition constitue une véritable opportunité pour les professionnels algériens.» Ces derniers peuvent en effet découvrir lors de leur visite toutes les avancées enregistrées dans les métiers de la terre et la transformation des produits animaux et végétaux. Comme aussi prendre connaissance des nouvelles techniques culturales. Et dans ce domaine, force est de reconnaître que si les pratiques ou techniques ne cessent d'évoluer dans beaucoup de nos exploitations agricoles on continue de travailler «à l'ancienne». C'est à dire que des agriculteurs appliquent encore des techniques obsolètes. C'est pourquoi la tutelle devrait mettre en œuvre un large programme de vulgarisation agricole. Certes, c'est un chantier que le ministère a lancé mais qui reste encore à développer au plus vite si l'on veut à court terme diminuer notre facture d'importation en besoins alimentaires. Et c'est là tout l'enjeu futur. Z. A.