Photo : Riad Par Salah Benreguia C'est parti ! La première Foire économique maghrébine a ouvert hier ses portes à Alger en présence du ministre du Commerce El Hachemi Djaaboub et des ambassadeurs des pays participants. Pas moins de 267 exposants d'Algérie, de Libye, du Maroc et de Tunisie sont présents au premier jour de cette rencontre qui durera 6 jours. Le ministre algérien du Commerce a indiqué que cet événement marque la volonté des pays maghrébins de bâtir quelque chose de solide en termes de coopération bilatérale, en établissant d'ores et déjà un état des lieux des échanges commerciaux afin, précise-t-il, de «voir où les défaillances existent». «Cette rencontre est un espace permettant des rencontres entre les différents opérateurs des pays maghrébins», a indiqué Djaaboub à la presse. Ce dernier a également visité les différents stands. A signaler que divers produits ont été exposés par les participants dans l'industrie, l'agroalimentaire, les services et les produits semi-finis. L'organisation d'une telle foire s'inscrit, selon les organisateurs, dans le sillage de la promotion des échanges commerciaux maghrébins qui se situent, à présent, à hauteur de 2% des échanges globaux. D'où la volonté des responsables de ces pays de passer à la vitesse supérieure dans le domaine commercial et économique, en organisant, de ce fait, une foire dédiée spécialement à la communauté d'affaires maghrébine, pour renforcer sa coopération et ses échanges économiques. Selon la Safex, 189 entreprises algériennes, 35 libyennes, 32 marocaines et 11 tunisiennes ont répondu favorablement à cette première édition. Pour ce faire, une entité regroupant les plus puissantes organisations d'hommes d'affaires ou d'organisations patronales a été créée au niveau maghrébin. Il s'agit de l'Union maghrébine des employeurs (UME) qui a vu ainsi le jour en février 2007. Cette entité, qui englobe CPL (Libye), UTICA (Tunisie), UMPM (Maroc), CGEM (Mauritanie) et la Confédération algérienne du patronat (CAP), s'est fixé plusieurs objectifs, entre autres l'organisation de cette foire. Le secrétaire général de l'UME, le Tunisien Bouebha, nous a indiqué que son organisation ambitionne d'œuvrer pour la complémentarité de la coopération et la coordination entre les différents acteurs économiques, la consolidation des intérêts socio-économiques des membres mais, surtout, la participation active en vue de la création d'un environnement favorable à l'encouragement de l'investissement entre les pays de l'UMA. «On doit cesser de parler politique, on doit passer désormais aux affaires économiques. Telle l'Union européenne, parlons maintenant d'intérêts économiques réciproques dans cette région. Regardez l'UE, en dépit des différentes races, cultures et langues, elle a réussi à devenir un des blocs les plus puissants au monde. On doit voir sous cet angle pour faire la même chose», nous a-t-il expliqué. La même source reconnaît toutefois l'existence de divergences entre certains pays maghrébins, mais reste cependant optimiste à ce sujet. A ce propos, il dira qu'«il faut avoir désormais de nouvelles habitudes et d'autres cultures entre les opérateurs économiques, et lever toutes les appréhensions», avoue-t-il. Dans ce sillage, il a annoncé l'organisation d'un forum des employeurs maghrébins les 23 et 24 mars prochain à Alger. «Plus de 700 opérateurs maghrébins vont y participer», ajoute la même source.