Photo : Sahel Par Badiaa Amarni La décision d'assainir le marché et de sécuriser les mobiles a entraîné des restrictions sur les points de vente dont beaucoup refusent de se faire certifier, a indiqué Joseph Ged, directeur général de Nedjma. Lors de son passage au forum du quotidien El Bilad, organisé au CIP (Centre international de presse), maison de la presse de Vieux Kouba, il a confié que ce phénomène va ralentir les ventes et le régulateur doit se mobiliser pour trouver un moyen afin de redynamiser le marché. Toujours selon lui, l'opération d'identification des puces s'est bien déroulée grâce à la mobilisation de toutes les parties concernées. En félicitant l'Autorité de régulation pour son travail, il dira que «c'était un processus très long et complexe et que les trois opérateurs ont travaillé d'arrache-pied pour assainir leur base client». Qualifiant l'opération de réussite, il fera savoir qu'au 10 octobre Nedjma a opéré 43 000 désactivations. Au total, l'opération a donné lieu à la mise hors service de 2,5 millions de puces sur le marché. Nedjma, souligne son DG, «avait une part très petite de puces non identifiées, ce qui dénote que sa base client est saine». Interrogé sur l'existence de puces non identifiées, il expliquera : «Même si elles existent leur nombre doit être infime et pré-activées avant le 15 octobre.» En tout cas, «des tests sont en train d'être faits sur le terrain par les opérateurs et le ministère du Commerce», a-t-il affirmé. Le premier responsable de Nedjma a affirmé que son entreprise a enregistré «des résultats positifs» durant l'année en cours, en réussissant à rétablir son équilibre financier au mois de juin dernier et en dégageant un profit symbolique en septembre. «D'ici la fin de l'année, cette profitabilité sera maintenue sans tenir compte des fluctuations de change imprévisibles», soutient- il. «L'entreprise a réalisé un taux de croissance de 35% du chiffre d'affaires au 3ème trimestre 2008 par rapport à 2007», a-t-il ajouté. M. Ged a annoncé que l'année 2009 sera placée sous le signe de la profitabilité. En ce qui concerne les investissements futurs de Nedjma, il a confirmé que le groupe Qtel est en train de suivre avec beaucoup d'intérêt le marché algérien, qui est porteur, et compte investir davantage dans le secteur des télécommunications à travers, entre autres, la troisième génération (3G) dont Nedjma a répondu à la manifestation d'intérêt lancée en mai dernier. «Nous sommes dans l'attente des résultats car la 3G sera un élément fondamental pour équilibrer le marché», explique-t-il. Il dira aussi qu'un regard particulier est porté sur la deuxième licence de téléphonie fixe, mais rien n'est encore décidé. Pour ce qui est de la crise financière et de ses répercussions sur l'entreprise Nedjma, il a déclaré : «Tant que le marché algérien est à l'abri, nous serons à l'abri et je ne pense pas que nous serons touchés.» Et de rappeler que Nedjma appartient à un grand groupe de télécommunications qui est en très bonne santé financière puisque son revenu total pour 2008 est de plus de 5 milliards de dollars. M. Ged voit dans la crise financière des opportunités pour les grands groupes de racheter les entreprises en difficulté. En termes de chiffres, Nedjma, c'est 5 millions d'abonnés malgré la désactivation massive des puces non identifiées, c'est 50% d'abonnés équipés de téléphone multimédia, c'est une qualité de réseau estimée à 99,1% par l'ARPT, c'est 16 000 employés à 99% algériens et dont 50% de femmes, et 22% de parts de marché. Il faut enfin savoir que le montant de l'investissement global de Nedjma est de 1,5 milliard de dollars. Elle représente 10% du chiffre d'affaires du groupe Qtel.