Le premier responsable du handball algérien, Aziz Derouaz, a animé, hier à l'hôtel Aurassi, une conférence de presse. Entre autres points soulevés, le dernier rebondissement dans le litige avec la Fédération internationale de handball (IHF) en tentant d'éclairer l'opinion sur la situation actuelle de la petite balle. Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe d'Algérie seniors (messieurs) a été à l'ordre du jour ainsi que la présentation de la nouvelle tenue de l'équipe nationale qui sera arborée par les U20 lors du Championnat du Monde de cette catégorie. Pour l'ex-driver de la sélection, il n' y a pas à dire, «l'atmosphère dans la famille du handball national est bonne et sereine». Les problèmes ne sont pas «internes mais ont bel et bien une relation directe avec l'instance internationale (IHF)». Pour preuve, soutient-il, «le championnat national a été relancé après plus de 18 mois d'arrêt et les sélections des différentes catégories sont entrain de se préparer normalement et dans de bonnes conditions, ce qui n'est pas arrivé depuis 4 ans». Le seul problème à relever est la décision du président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf ; qui a décidé d'agir seul. «C'est vrai qu'on s'était consultés au début mais après il a choisi d'agir tout seul en prenant des décisions qui ne sont pas dans l'intérêt du handball en particulier et du sport algérien en général», a commenté M. Derouaz. Parmi ces décisions, il citera «l'approbation du contenu de la correspondance de l'IHF et les griefs retenus contre ma personne mais aussi le MJS». Une lettre dont le contenu est jugé «violent» et qui constitue «une atteinte à la souveraineté du pays outrepassant tous les statuts du sport national régis par les lois de la République», dira-t-il. Pour l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, la position est claire : «Nous ne pouvons accepter que nos textes soient faits ailleurs. C'est comme si une nouvelle constitution algérienne était confectionnée à l'ONU.» «Nous sommes une association nationale et nos lois fondamentales se trouvent même au niveau du ministère de l'Intérieur», soutient M. Derouaz. Le président de la FAHB a aussi présenté la feuille de route définie par son AG, et non pas celle tracée par l'IHF et le COA dernièrement. Qualifiée d'«ultime proposition pour mettre fin à ce conflit», sachant que le COA avait informé, dans un communiqué à l'attention des membres de l'AG, son instance qu'une «cellule de crise» a été installée par l'IHF pour mettre en conformités les statuts de la FAHB avec la fédération mondiale du «jeu à sept». Ce même groupe de travail est fortement contesté par M. Derouaz qui s'est interrogé : «Comment un groupe de travail peut-il être installé alors qu'il manque un de ses membres et qu'on n'a pas été saisis par l'instance internationale comme le stipulent les statuts de cette dernière ?», et ce, en faisant allusion au représentant de la FAHB qui n'a pas encore été désigné. La fédération a, par ailleurs, saisi son avocat pour traiter cette affaire et il s'est adressé à l'IHF en attendant une éventuelle réponse ce week-end. Pour revenir au représentant de la FAHB dans le comité ad-hoc, le nom d'un certain «Sami Idrès» (actuel président du CSA de la JSK et ex-DTS de la section handball) a été évoqué dans la correspondance de l'IHF pour représenter la fédération algérienne. Une personne que le quintuple champion d'Afrique avec les Fennecs affirme «ne pas connaître», en signalant au passage que l'Egyptien Hassan Moustafa n'était, dans un premier temps, pas d'accord pour inclure la personne désignée par le COA, Saïd Bouamra en l'occurrence, «en raison d'existence de différends entre lui et monsieur Derouaz» comme le mentionne le communiqué. L'attitude du COA, qui a décidé d'agir seul, par l'intermédiaire de son président, a fortement déplu à M. Derouaz. Ce dernier a rappelé que M. Berraf s'était, dans un communiqué, disqualifié de jouer un rôle quelconque dans ce dossier où il était appelé à jouer son rôle de médiateur telles que ses prérogatives le lui permettent. Le mythique entraîneur dira : «M. Berraf aurait pu être un élément de solution mais il a choisi d'être un élément de problème» avant d'ajouter qu'«il aurait mieux fait de se taire». L'Algérie risque une sanction à l'échelle internationale au cas où une solution n'est pas trouvée dans les jours à venir : «On ne veut pas jouer entre nous. C'est sûr qu'on veut jouer les compétitions mondiales mais avec notre honneur et celui de l'Algérie.» Pour le «j'y suis j'y reste» lancé par M. Berraf, lors de la conférence de presse de mardi dernier, M. Derouaz a répondu à sa manière : «Je suis fier de ce que j'ai apporté au handball national et pour l'Algérie je veux faire plus. Je ne partirai que si c'est l'Etat qui me le demande et non pas des étrangers ou des responsables d'associations nationales.» Pour les possibles sanctions qui planent sur sa discipline, il dira : «Si l'IHF prend des mesures à notre encontre nous aurons nos arguments juridiques pour plaider notre cause.» Enfin, il a tenu a rendre hommage à l'ancien comité exécutif du COA qui avait fermement condamné les «accusations erronées» communiquées dans la fameuse correspondance du président sortant de la FAHB et depuis laquelle cette polémique, qualifiée de «cirque» par M. Derouaz, a commencé. M. T.