Lors de sa rencontre avec la société civile de Batna, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré que les autorités avaient annoncé la maladie du Président et qu'elles n'allaient pas s'amuser à communiquer tout le temps sur le sujet. Il ajoutera : «Je vous ai dit que le Président allait bien, vous avez douté de mes propos. Depuis quand vous me connaissez menteur, gens de mauvaise foi», a-t-il déclaré en substance. Dans la journée et lors de sa visite d'inspection, Abdelmalek Sellal a appelé les responsables des centres sportifs, culturels et de loisirs à adapter les horaires d'ouverture de leurs infrastructures à la réalité de la vie d'un jeune. «Vous ne pouvez être des structures dédiées à la jeunesse et travailler aux horaires de bureau», a-t-il déclaré lors de sa visite du pôle sportif, culturel et des loisirs de Kechida. «Je vous instruis pour garder ouvert les structures de 8h à minuit et ceci n'est pas valable seulement pour la wilaya de Batna mais pour tout le territoire national», a-t-il ajouté. Le Premier ministre a renchéri en déclarant que «la jeunesse a besoin de vivre. Nous ne pouvons l'envoyer dormir juste après la prière du soir. Il faut que notre jeunesse trouve des endroits ouverts pour faire du sport, se connecter à Internet ou toute autre activité qu'elle désire». Lors de cette visite d'inspection, la jeunesse était au cœur des propos du Premier ministre. Lors de la visite d'une future usine de montage de tracteurs, M. Sellal a demandé à l'investisseur de faire travailler un maximum de jeunes en faisant appel à la sous-traitance. Cette dernière serait faite par des entreprises ayant bénéficié des dispositifs d'aide à la création d'emplois type Ansej. Les mêmes problèmes donnent les mêmes réponses de la part du Premier ministre. Ainsi et comme lors de sa visite à Aflou, le Premier ministre a exigé de «tout arrêter et de revoir la copie» du plan d'occupation du sol au niveau du pôle urbain de Hamla. Pour le Premier ministre, les grandes zones urbaines doivent impérativement posséder, en plus d'espaces verts et de détente, des structures d'accompagnement, avoir un centre-ville doté de lieux de convivialité et de vie où les habitants peuvent se rencontrer, échanger dans le cadre d'une vie communautaire homogène. Le bureau d'études qui a conçu ce POS doit «tout revoir pour créer ce centre de vie et si, pour cela, il faut démolir une partie de ce qui a été construit, démolissez», a-t-il exigé. Ce futur pôle «doit être un lieu où l'on vit, dans le plein sens du terme, et non pas seulement des lieux où l'on dort». Ce pôle urbain a été inscrit pour désengorger la ville de Batna qui compte une population de quelque 400 000 habitants. Abdelmalek Sellal a également inspecté plusieurs chantiers de réalisation de logements, à chaque étape, il insistera pour une accélération du rythme d'avancement des chantiers. Au niveau du nouveau pôle universitaire de Fesdis, M. Sellal, a ordonné que l'ouverture de la totalité de cette infrastructure doit se faire en septembre prochain. «Toutes les parties concernées doivent être au rendez-vous pour respecter cette date et œuvrer à la levée des réserves, surtout que l'Etat ne lésine pas sur les moyens s'agissant des secteurs de l'enseignement supérieur, de l'éducation et de l'habitat», a-t-il déclaré aux responsables locaux. Concernant le transport des étudiants, le Premier ministre a signifié son accord pour doubler la voie de chemin de fer qui relie la gare de Batna à cette université. Approché par une enseignante qui lui faisait part de la non attribution des logements d'astreinte réalisés depuis plusieurs mois, il a également demandé à ce que ces habitations de fonction soient distribuées et occupées au plus tard en septembre prochain. Lors de la visite du Centre anti-cancer (CAC) de Batna qui doit accueillir des malades de Batna, Khenchela, Oum El Bouaghi, Biskra et Tébessa, M. Sellal a ordonné la formation immédiate des personnels paramédicaux devant être affectés dans cette structure sanitaire afin qu'ils soient opérationnels à la réception des équipements lourds. Il a également demandé aux responsables du secteur de recourir à la coopération étrangère si elle s'avérait nécessaire pour le bon fonctionnement du centre. A. E.