Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, a appelé mardi à Alger, les sociétés françaises pour un partenariat visant à élargir l'espace productif aux économies du Sud de la Méditerranée. "La position géographique de l'Algérie fait d'elle une destination importante pour les entreprises françaises. Cependant, il ne faut plus considérer le Sud comme des distributeurs agréés, porteurs de cerveaux mineurs de sous-traitance ou un show room pour petites mains", a-t-il souligné dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux du 2è forum de partenariat Algérie-France. Il a estimé, dans ce sens, que l'essentiel pour l'Algérie et la France est d'élargir l'espace productif aux économies du Sud. "Tout en valorisant l'activité et l'emploi en France, il est essentiel de transplanter volontairement et courageusement des segments, à intensité de savoir et de main d'oeuvre, vers les pays du Sud dans le prolongement de la construction européenne entamée laborieusement par la France, il y a 50 ans", a-t-il suggéré. Tout en plaidant pour la construction d'une "alliance industrielle" mettant en synergie des atouts complémentaires des deux pays, M. Rahmani a lancé un appel pour l'amorce d'un co-développement inclusif afin , a-t-il dit, "d'assurer une intégration croisée de nos projets". Le Forum constitue, selon le ministre, un cadre pour la mise en relation d'affaires entre les opérateurs économiques des deux pays, mais également une plate forme "importante" pour sceller des partenariats durables. Si les relations économiques entre l'Algérie et la France ont connu une "nette progression" à la faveur du volume important des échanges commerciaux et la multiplication des contacts entre opérateurs économiques, le volume global des investissements français en Algérie demeure, a-t-il regretté, " relativement modeste". Il a, ainsi, estimé que le nouvel esprit qui anime les deux pays n'est "pas suffisant" pour garantir une "réussite partagée", plaidant pour l'élaboration d'une "vision qui ne doit pas être une addition de projets ou de marchés" car, a-t-il précisé, "le co-développement ne se décrète pas, mais il se construit ensemble entre partenaires".