Oran, deuxième ville du pays, est en bonne voie pour en devenir la capitale économique. Elle est même en passe de détrôner Alger en termes d'aménagements et de gestion urbaine. Des chantiers sont ouverts sur tous les fronts pour moderniser la ville et la doter de toutes les fonctionnalités d'une métropole stratégique. Avec l'ouverture du Centre des Conventions, espace bien équipé et bien situé, Oran s'est inscrite sur les carnets de rendez-vous de beaucoup d'organisateurs de manifestations économiques. Cette activité a permis à la ville de mieux se faire connaître et «vendre». D'autant plus qu'elle a parallèlement étoffé ses structures d'accueils avec l'ouverture de plusieurs hôtels et entamé l'aménagement et la modernisation de son tissu urbain. Le tramway qui est entré en exploitation a également contribué à fluidifier la mobilité, ce qui constitue un argument de taille pour visiteur affairé. Mais Oran ce n'est pas uniquement une plate-forme d'échanges et des hôtels, c'est aussi et d'abord une ville qui veut redorer son blason et présenter une image avenante pour reconquérir les touristes qui s'en sont détournés ces dernières années à cause de la saleté et de l'insécurité. Oran veut redevenir la ville touristique propre et accueillante qu'elle fut dans un passé récent, quand on l'appelait El Bahia (jolie, gaie). Cette cure est d'autant plus nécessaire qu'elle a un impact direct et déterminant sur la vie économique de la ville. On ne va, que si on est obligé, dans une ville sale et où on ne se sent pas en sécurité. Aussi, les autorités locales se sont-elles penchées sur ces deux problématiques et ont relevé le défi de les résoudre. Ainsi, pour le problème de l'hygiène, Oran a entrepris de mettre en place un Schéma directeur de gestion intégrée des déchets solides urbains de la wilaya qui est partagée en quatre zones géographiques (Est, Ouest, Sud et Centre). Chacune de ces zones sera dotée des différents équipements de traitement des déchets nécessaires dont quatre centres d'enfouissement technique. Faisant le point de la situation, le directeur de wilaya de l'environnement, Mohamed Mekakia, a indiqué, hier, que plus de 7,5 millions de mètres cubes de déchets solides ménagers attendent d'être traités. «Ces déchets sont stockés dans des décharges fermées en perspective de la création de stations d'enfouissement technique (CET)», a-t-il déclaré à l'APS à l'issue d'une communication qu'il a animée lors d'un forum d'exposants, organisé en marge du 9e Salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau, qui se tient à Oran. La mise en fonction des CET permet la fermeture et la réhabilitation de décharges à travers les communes de la wilaya, a-t-il ajouté rappelant que 6 sur 19 sites de décharges existants à Oran «ont été déjà éradiqués et que les autres ne tarderont pas à suivre». Pour l'heure, le traitement des déchets se fait dans deux CET fonctionnels à Oran, en attendant la réception des deux autres actuellement en réalisation et dont la réception est prévue pour le premier semestre 2014. Les deux stations prennent déjà en charge plus de 80% des déchets ménagers que produit la wilaya. La réception des deux autres permettra la prise en charge des 20% restant et le traitement des 7,5 millions m3 stockés. M. Mekakia a, par ailleurs, ajouté que plusieurs projets ont été lancés pour la réalisation d'autres équipements de traitement des déchets, à savoir des centres de tri, des stations de transfert et des déchetteries. Les centres de tri qui seront localisés à El Ançor, Bethioua, Arzew et Oran (le plus grand), dont la réception est également prévue pour le premier semestre 2014, offriront la possibilité d'exploitation des déchets recyclables. Au chapitre sécurité, la Sûreté de wilaya a annoncé qu'un millier de policiers sera mobilisé pour la saison estivale à Oran. Le chef de Sûreté de wilaya, le commissaire divisionnaire Salah Nouasri, a indiqué que ses services œuvrent à assurer une sécurité maximale aux citoyens et estivants lors de cette saison. Les mesures prises pour ce faire concernent la mise en place de dispositifs de sécurité étudiés selon les horaires et l'affluence des estivants, rapporte l'APS citant le chef de service de l'ordre public, le commissaire Brahmi Benamar. Ce dispositif comprend plusieurs points dont la sécurisation et la surveillance des plages de la daïra d'Aïn Turck, la mise en place d'un poste de police dans chaque plage, l'organisation de patrouilles, de barrages et contrôles aux entrées des plages et points sensibles par les Unités républicaines de sûreté (URS). En outre, un plan sera mis en œuvre pour réguler la circulation à Aïn Turck, sécuriser les endroits, artères et places publiques de la ville d'Oran. Concernant la circulation automobile lors de la saison estivale, plusieurs mesures seront prises pour assurer une plus grande fluidité dont la création d'une brigade de nuit, a indiqué le commissaire Brahmi. La wilaya d'Oran a enregistré, la saison estivale dernière, un flux de 120 000 véhicules. En termes de renforcement du maillage sécuritaire, le chef de Sûreté de la wilaya annoncera l'ouverture de nouvelles structures de sûreté urbaine et de police judiciaire au niveau de plusieurs communes et des quartiers populaires d'Oran.