Le projet de loi relatif au système d'alerte et de dénonciation d'enlèvements et de tentatives d'enlèvement d'enfants est prêt. C'est l'affirmation du président du réseau national algérien de protection des droits de l'enfant (Nada). M. Aarar a déclaré à l'agence de presse algérienne APS que la commission conjointe des ministères de l'Intérieur et de la Justice, chargée de la rédaction du projet de loi relatif au système d'alerte et de dénonciation d'enlèvements et de tentatives d'enlèvement d'enfants a finalisé le texte. Ce dernier définit les questions relatives à l'alerte et à la dénonciation d'enlèvements d'enfants, notamment les cas et situations d'enlèvement qui mettent en danger la vie de l'enfant. La même source soulignera l'efficience de ce système pour protéger l'enfant des situations qui mettent sa vie en danger, soulignant que le nouveau dispositif était plus large que les numéros verts de la gendarmerie et de la sûreté nationales (1015 et 1548). Ces deux lignes a-t-il expliqué, servent uniquement à dénoncer tandis que le système d'alerte et de dénonciation englobe toute la procédure de recherche, d'investigation et de sensibilisation. Il renferme aussi la diffusion de l'information à travers les médias et dans les lieux publics. Le système qui repose sur une approche préventive et sécuritaire pour lutter contre la criminalité et la délinquance, en milieu juvénile notamment, sera doté des outils scientifiques et technologiques et autres mécanismes à même de permettre une intervention rapide et simultanée de toutes les parties concernées. M. Aarar a encore fait savoir que le nouveau système impliquait le citoyen qui disposera, dès le moment de l'enlèvement, des renseignements qui lui permettront de donner des indications sur le lieu où l'enfant enlevé est susceptible de se retrouver. Le réseau Nada a proposé, selon son président, un plan d'autoprotection consistant en la formation et la sensibilisation de l'enfant et des parents auxquels incombe, en premier lieu, la responsabilité de protection des enfants. Le projet de loi, explique-t-il encore, s'appuie sur des dispositions du code pénal qui définissent les mesures à adopter dans les cas d'enlèvements et d'agressions sexuelles contre des enfants ou encore leur exploitation dans la mendicité. L'aggravation de la peine pour enlèvement est envisagée actuellement à la prison à perpétuité, non pas la peine capitale tel que réclamé par certaines parties suite à l'enlèvement de Chaima, Ibrahim et Haroun, a soutenu M. Aarar. M. N.