Les dirigeants de l'Alliance de l'Algérie verte ont décidé de poursuivre le boycott des structures de l'Assemblée populaire nationale, décidé l'année dernière en signe de protestation contre les résultats du scrutin du 10 mai, qui étaient en faveur du FLN et du RND. Réunis le 6 juin dernier au siège d'El Islah, les dirigeants de la coalition islamiste, qui regroupe le MSP, Nahda et El Islah, arguent leur décision de boycott par «la poursuite des circonstances et des raisons, qui ont rendu l'institution législative faible et incapable de jouer son rôle de législation et de contrôle». Les dirigeants du triumvirat de partis considèrent, en outre, que la situation d' «incertitude» qui caractérise la scène politique en Algérie «ne sert pas l'intérêt national», «menace la stabilité du pays, et consacre les expériences qui ont échouées, ayant conduit au monopole du paysage politique, et de détournement de la volonté du peuple». Les leaders du bloc islamiste, en l'occurrence Abderrazak Mokri (MSP), Fateh Rebiai (Nahda) et le Dr Djahid Younsi (El Islah), ont convenu, d'autre part, d'intensifier les consultations concernant la prochaine élection présidentielle, à la lumière de la situation politique générale et des développements dans le pays. Pour rappel, le groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) a décidé de ne pas participer aux structures de l'APN : commissions et vice-présidences de l'Assemblée, à l'instar du FFS et du PT, pour cause de «fraude» au profit du FLN et du RND. D'autre part, le secrétaire général du Mouvement Nahda, Fateh Rebiai (membre de la coalition verte), a, lors d'un discours prononcé devant les cadres de son parti, estimé que les prochaines élections présidentielles représentent une occasion pour mettre fin au marasme économique, social et politique. Le secrétaire général de Nahda, a renouvelé son appel pour un scrutin ouvert, qui permettra au peuple algérien d'exprimer sa volonté et d'élire un président pour tous les Algériens, qui sera en mesure de former un gouvernement de réconciliation nationale, et réunir les conditions idoines pour une révision de la Constitution impliquant tout le monde sans exclusion, puis de réviser le processus des réformes politiques, notamment par des lois organiques des partis, les élections et l'information, et ensuite organiser des élections législatives et locales loin de la mainmise de l'administration et de dégager des institutions fortes capables d'amorcer un large développement tant attendu par le peuple algérien. Abordant le cinquième congrès du mouvement, M. Rebiai a indiqué que ses visites sur le terrain à travers les bureaux de wilayas du mouvement, qui se poursuivront jusqu'à la prochaine session du conseil national du 22 juin, ont démontré que «le mouvement dispose de tous les ingrédients de ressources humaines et matérielles, pour être une figure politique active incontournable». Il a par ailleurs mis en garde contre la menace que représente la transplantation de minorités chiite et chrétienne sur la sécurité nationale. Il a estimé que les cadres de son mouvement sont les seuls à même de constituer un bouclier d'idées et d'idéologies, pour immuniser la nation contre les «virus» chiite, chrétien et évangélique. Après avoir abordé le chapitre social, notamment les grèves du secteur de la santé, l'orateur en attribue l'entière responsabilité au gouvernement, en raison de l' «absence de vision économique», de «dialogue responsable» et de «responsabilité politique». Le secrétaire général du mouvement Nahda a relevé l'effacement de dettes dues à des pays africains et arabes, tout en valorisant cette action pour certains pays, mais, dénié cela à l'Irak, où «croupissent des prisonniers algériens». En s'interrogeant sur la responsabilité de la majorité parlementaire, l'échec du gouvernement, ainsi que de la paralysie des institutions de l'Etat suite à l'hospitalisation du président de la République, Fateh Rebiai s'est insurgé contre ceux qui ont minimisé la visite du Premier ministre turc Erdogan en Algérie, par rapport à celle de Hollande. A. R.
Le 5e congrès du mouvement Nahda ouvrira une nouvelle étape Le secrétaire général du mouvement Nahda, Fateh Rebiai, a indiqué, hier à Alger, que son mouvement s'apprêtait à amorcer une nouvelle étape en termes d'organisation et d'approche à la faveur de son 5e congrès prévu les 13 et 14 septembre prochain. Le mouvement Nahda s'apprête à amorcer une nouvelle étape en termes d'organisation et d'approche, a-t-il souligné, notant la large adhésion des jeunes et des femmes au mouvement. Concernant l'élection présidentielle de 2014, le secrétaire général du mouvement Nahda a appelé à une élection ouverte pour que «le peuple algérien puisse exprimer sa véritable volonté d'élire le président de tous les Algériens et assurer la stabilité du pays», a-t-il dit. Evoquant la corruption, M. Rebiai a estimé que ce fléau était dû à «la répartition inéquitable des richesses entre les citoyens», laquelle est, selon lui, à l'origine de «tensions sociales dans des secteurs vitaux tels que la santé et l'éducation». Abordant la question palestinienne, il a déploré le silence des pays arabes face aux tentatives de judaïsation d'El-Qods, soulignant que la défense de la cause palestinienne était l'affaire de toute la nation arabo-musulmane.