La salle Ibn Zeïdoun, à Riadh El Feth, accueillera durant deux jours un mini festival totalement dédié à la musique jazz. Du 2 au 4 décembre, une belle sélection d'artistes et de formations se succédera sur la scène pour le plus grand plaisir des accros de ce genre musical. La manifestation est organisée conjointement par la direction de l'Office Riadh El Feth (OREF) et l'Association du rayonnement culturel à Alger. «La musique jazz est en train de conquérir un large public algérois. Elle a réussi à s'imposer et à inspirer plusieurs artistes algériens, et c'est pour cela que nous avons jugé nécessaire d'instaurer un festival consacré au jazz», nous déclare le directeur général de l'OREF, M. Fellahi. Cette initiative qui entend répondre à une demande, voire encourager les musiciens en leur offrant l'opportunité de se produire sur scène, accuse cependant quelques manques, telle l'organisation d'activités parallèles, à l'image des master-class ou des rencontres sur le thème. Une absence due à l'organisation hâtive du festival, nous confiera M. Fellahi, qui ajoute que ces petites insuffisances sont à mettre sur le compte de la primeur. «Ce n'est que la première édition du festival “Alger jazz meeting”. On espère que les prochaines seront plus riches mais aussi d'une durée plus longue», dira-t-il. L'ouverture de ce festival sera confiée, mardi prochain, au groupe de Moulai Aït Sidi Ahmed Daxar, connu pour sa musique jazz à tendance orientale. Cette formation a joué avec plusieurs groupes algériens, à l'instar de Gnawa diffusion. Il sera suivi de l'artiste burkinabé Eugène Kounker, ayant déjà trois albums à son actif, dont le dernier, Sabanan, sorti en 2007, qui confirme ainsi son talent grandissant. Au menu de la soirée du mercredi 3 décembre figurent le groupe de musique instrumentale Yappa et l'artiste Frederic Monino, un musicien autodidacte qui a commencé à amadouer la basse à l'âge de 15 ans pour devenir plus tard l'un des bassistes virtuoses de la scène française. Quant à la clôture du festival, elle sera assurée par le groupe algérois Indjez et Ajt and Guests. Cette dernière soirée promet d'être un régal pour les fans du répertoire jazz de ces musiciens. En outre, cette première édition du festival «Alger jazz meeting» se veut une première qui ouvrira la voie à d'autres initiatives. D'autres organisateurs pourraient et devraient en prendre de la graine. W. S.