C'est aujourd'hui, au palais des Nations au Club des Pins, que s'ouvrent les travaux du Forum économique et social du cinquantenaire de l'indépendance sur initiative du Conseil national économique et social (Cnes). Cette manifestation a pour objectif d'identifier «les grandes lignes du développement socioéconomique pour l'Algérie au-delà de l'horizon 2015», et de construire «une plateforme consensuelle pour un mode de développement durable pour l'Algérie post-2015», selon les déclarations faites à la presse par M. Mohamed Seghir Babès, président du Cnes. Ce dernier a expliqué que «les points importants sur lesquels seront axées les interventions des participants sont la recherche de moyens de satisfaire aux besoins de la population en matière d'emploi et ceux d'imprimer un rythme plus soutenu à la croissance économique». Les intervenants sont appelés par le Cnes «à expliciter leurs propositions dans ces deux domaines lors des ateliers qui plancheront sur le rôle de l'entreprise dans la croissance et sur le capital humain». Quatre ateliers seront mis en place et auront pour thème «Pour une nouvelle croissance économique», «Pour une nouvelle gouvernance», «Pour que l'entreprise soit au centre des préoccupations», et enfin «Pour une économie et une société du savoir». Bien sûr et avant de prétendre atteindre les objectifs escomptés, le Cnes procèdera dans un premier temps à l'élaboration d'un bilan exhaustif et «sans complaisance sur les efforts de développement des 50 dernières années». Ce même bilan permettra d'analyser les facteurs qui «vont au travers de la réalisation des objectifs de développement que le pays ambitionne d'obtenir». Il sera ainsi question de la bureaucratie et de la corruption et des moyens d'y faire face. Pour le premier responsable du Cnes, «ce n'est qu'une fois que ce travail de débusquer les multiples distorsions et dysfonctionnements, que le cap pourra être mis sur la création des conditions d'un nouveau modèle de croissance économique et la rénovation en profondeur des systèmes de gouvernance». Pour rappel, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affiché samedi dernier, son intérêt pour l'initiative prise par le Cnes, à travers sa participation aux travaux de préparation de cet évènement. M. Sellal a aussi, rappelons-le, mis en exergue l'importance de «recouvrir la base industrielle de l'Algérie afin de créer des emplois et accélérer le rythme de croissance économique». Cette rencontre de trois jours sera un espace de concertation pour permettre à la nation «de reprendre son souffle pour un nouvel élan qui soit à la hauteur de ses ambitions légitimes dont la matérialisation passe par l'élaboration d'un mode de développement durable pour l'Algérie post-2015». Le Cnes prône, à travers cette initiative, «le passage d'un modèle basé sur la distribution de la rente, à un pacte de croissance réduisant cette excessive dépendance à l'égard des hydrocarbures». B. A.
Reprise d'El Hadjar : les négociations achevées avant la fin de l'été, selon Rahmani Interrogé hier sur une éventuelle reprise par l'Etat du complexe d'El Hadjar, le ministre de l'Industrie, Cherif Rahmani, a assuré que les négociations qui se poursuivent seront achevées «avant la fin de l'été». «On avance sur ce dossier et les négociations seront conclues avant la fin de l'été», a-t-il déclaré, tout en assurant que «les hauts fourneaux ne seront pas éteints». «On va valoriser l'outil industriel et (son) positionnement sera dans l'intérêt national», a-t-il ajouté. Plusieurs informations ont circulé ces derniers jours sur une possible nationalisation du complexe en question, détenu actuellement par le Groupe indien ArcelorMittal à hauteur de 70%. S. B.