Par Amirouche Yazid Désigné le 1er juin dernier par le conseil présidentiel au poste de premier secrétaire du FFS, Ahmed Betatache a révélé hier la composante de son secrétariat national à l'occasion d'une session extraordinaire du conseil national du parti issu du 5e congrès tenu fin mai dernier. Composée de 19 membres, l'équipe choisie par Ahmed Betatache contient d'anciennes et de nouvelles figures. Toujours dans le registre des nominations, le conseil présidentiel du Front des forces socialistes a opté pour le député Karim Baloul pour coordonner le comité d'éthique du parti. Ce dernier a été chargé par la direction du parti de proposer la composante de son comité. A l'ordre du jour de cette session figurait aussi l'installation de la commission chargée de préparer le règlement intérieur du parti conformément aux résolutions du congrès. La réunion d'hier a vu par ailleurs Ahmed Betatache, successeur d'Ali Laski, présenter un projet de programme qu'il compte mettre en œuvre avec son nouveau staff. Devant être discuté par la présente session, le programme de Betatache sera adopté lors d'une prochaine session du CN. Après un retour succint sur les conditions de déroulement des travaux du 5e congrès du parti et sa désignation au poste – une désignation qu'il qualifia de responsabilisation et pas de gratification-, Ahmed Betatache a présenté aux membres du conseil national les grandes lignes de son programme. Se référant toujours aux résolutions du congrès, le nouveau premier secrétaire du parti inscrit, en terme d'activités et d'initiatives, à enclencher, «la création d'une dynamique sociale et politique pacifique, pour veiller à préserver la paix et la stabilité du pays». Ahmed Betatache a laissé par ailleurs l'impression de vouloir réussir la célébration du cinquantenaire de la création du FFS par Hocine Aït Ahmed et bien d'autres militants. La célébration aura lieu au mois de septembre prochain, le FFS étant créé le 29 septembre 1963. Sur le plan de la communication, le vieux parti de l'opposition compte se doter de nouveaux outils de nature à lui permettre une communication efficace, aussi bien, dira son premier secrétaire, au niveau interne qu'à l'extérieur. Il a annoncé, dans ce sens, l'intention de relancer le journal du parti dès que «les conditions le permettraient». A l'issue de la séance du matin, Betatache a improvisé un point de presse au cours duquel il a répondu à quelques questions de journalistes. Sur les élections présidentielles d'avril 2014, le conférencier a laissé entendre que cette échéance est loin de constituer une préoccupation majeure pour le FFS. Il dira, à ce propos, que le parti se pencherait sur la question quand «il jugerait le moment opportun pour débattre de ce dossier et la décision sera prise en toute souveraineté». A propos de son statut de président du groupe parlementaire du FFS, Betatache a annoncé qu'il ne va pas le cumuler avec celui de premier secrétaire. Il a indiqué, que c'est le député Chafaa Bouaïche, qui assurera provisoirement la présidence du groupe parlementaire du FFS. Vis-à-vis des accusations portées récemment par le sulfureux président du MSP, Abderezak Mokri, contre le FFS, Betatache a préféré ne pas répondre, se contentant de dire que «chaqu'un est responsable de ses propos». A. Y.
L'élection présidentielle en examen à Ennahda Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Fatah Rebiai, a indiqué, hier, à l'ouverture de la session du conseil consultatif national de son parti, que sa formation était concernée par la prochaine élection présidentielle et s'activait à examiner plusieurs points en relation avec cette échéance. Il ajoutera que son parti se «prépare à examiner les idées en débat, que ce soit au sein de l'Alliance de l'Algérie verte, au niveau des partis de défense de la mémoire et de la souveraineté ou dans d'autres espaces». Pour le secrétaire général d'Ennahda ces élections pourraient être «un tournant vers un véritable pluralisme politique en Algérie pour peu que les garanties de régularité et de crédibilité soient assurées et l'hégémonie de l'administration écartée». Ennahda, a-t-il ajouté, refuse tout «mépris de la volonté populaire», appelant la classe politique «à éviter la figuration et à se rassembler autour d'un seul but». Il est temps de «redonner la parole au peuple à travers des élections transparentes, régulières et crédibles». M. Rebiai a précisé que le conseil consultatif prépare les deux échéances importantes du parti que sont son cinquième congrès, prévu en septembre prochain, et l'élection présidentielle 2014. M. Rebiai a affirmé au sujet de l'unification du courant islamique en Algérie en prévision de la prochain élection présidentielle, que cette démarche «constitue l'espoir auquel nous aspirons tous et appelons de nos vœux mais elle n'est pas la seule option». Il ajoutera que sa formation a élaboré pour le prochain rendez-vous électoral une série d'idées, d'alternatives et de grandes lignes qui ont été discutées et contenues dans un communiqué de l'Alliance de l'Algérie verte.