Arrivé à Alger pour assister aux travaux de la réunion du comité de suivi algéro-égyptien, préparatoire à la 7e session de la grande commission mixte, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr, a animé, jeudi dernier à Alger, une conférence conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci. Dans son intervention M. Medelci indiquera qu'il y a une «volonté politique commune» entre l'Algérie et l'Egypte pour promouvoir leurs relations et les hisser «à des niveaux meilleurs» qui implique également la coopération économique que souhaitent des hommes d'affaires des deux pays. Aussi, les responsables algériens et égyptiens travaillent-ils au développement, à la promotion et à l'élargissement des relations bilatérales, dira le ministre. Pour sa part, M. Amr affirmera que la coopération égypto-algérienne dépasse les frontières des deux pays car elle «ne sert pas uniquement les intérêts des deux Etats, mais aussi ceux du monde arabe et de la région tout entière». Concernant les relations entre l'Egypte et l'Algérie, le ministre égyptien dira qu'elles «sont complémentaires et non concurrentielles», d'où la volonté des deux pays de les renforcer, les développer et les diversifier. S'agissant de la réunion du comité de suivi algéro-égyptien, M. Amr dira qu'elle s'est attelée à l'évaluation des réalisations depuis la dernière réunion de la grande commission mixte en 2008 et à la préparation de la prochaine réunion. Concernant la crise syrienne, qui s'invite dans toutes les discussions entre responsables arabes, et même occidentaux, M. Medelci affirmera qu'il existait un «dénominateur commun» entre l'Algérie et l'Egypte, à savoir «la solution pacifique». Les deux pays ont en effet été les premiers à défendre la solution politique. «La solution doit émaner des Syriens eux-mêmes», a-t-il estimé. «L'Algérie ne ménagera aucun effort pour aider le peuple syrien à tourner la page d'un passé douloureux et ouvrir une autre de prospérité, d'unité et de coopération entre les composantes du peuple syrien jusqu'à ce que la Syrie réintègre de nouveau la Ligue arabe et la communauté arabe», a souligné le ministre des Affaires étrangères. Rappelant la position de l'Egypte, son ministre des Affaires étrangères dira qu'elle était «très claire» et consistait à la satisfaction des «aspirations légitimes du peuple syrien à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale». Position que l'Egypte se devait d'adopter vu que ce sont là «les mêmes revendications du peuple égyptien durant la révolution du 25 janvier», ajoute M. Amr. «Nous sommes pour une solution politique en Syrie, car la solution militaire implique davantage de destruction et de souffrances pour le peuple syrien», a-t-il dit. Par ailleurs, M. Medelci a annoncé que l'Algérie abritera, aujourd'hui, la réunion du Conseil africain de sécurité et de paix à laquelle assistera le ministre égyptien des Affaires étrangères Mohamed Kamel Amr. R. C.