La réunion ministérielle du conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a débuté, samedi à Alger, sous le thème: "Réconciliation nationale, facteur crucial de la sécurité, la stabilité et le développement durable en Afrique". Les ministres africains des Affaires étrangères, le président de l'UA, Tedros Adhanom Ghebreyesus et le commissaire pour la Paix et sécurité de l'UA, Ramtane Lamamra, prennent part à cette réunion. La rencontre se déroule, également, en présence des représentants du département Affaires politiques auprès de l'ONU et du service européen de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, ainsi que d'un représentant de la Ligue arabe. Le rapport sur "La réconciliation nationale, un facteur essentiel pour la paix et le développement en Afrique", sera présenté à cette occasion, suivi d'un débat sur la question. Les travaux se poursuivront en séance à huis clos durant l'après-midi et seront couronnés par l'adoption d'une déclaration finale. Dans une allocution d'ouverture, M. Medelci a indiqué que la réunion d'aujourd'hui illustrait "la détermination du Conseil de paix et de Sécurité de l'UA à enrichir la démarche africaine de paix et de sécurité, dans ses interrelations avec la promotion des valeurs partagées de démocratie, de bonne gouvernance et de droits de l'Homme". Affirmant que des "progrès certains" ont été enregistrés dans la prise en charge par l'Afrique des questions relatives à la paix et la sécurité, le chef de la diplomatie algérienne a, toutefois, souligné que "d'importants défis demeurent à relever, dont la consolidation de la paix post-conflits, la prévention de la récurrence des crises et la résolution des conflits persistants". "En abordant ces défis, il convient de tirer parti des expériences de pays africains qui ont abouti à des solutions durables. Elles se caractérisent en effet par l'intégration de la dimension réconciliation nationale parmi les éléments essentiels des processus de règlement", a-t-il souligné, notant que ces pays ont pu ainsi réunir les conditions d'une sécurité et d'une stabilité "durables" favorisant la relance de leurs économies. M. Medelci a ajouté que le débat d'aujourd'hui "permettra d'illustrer cette réalité et de dégager les éléments spécifiques à chaque situation nationale, mais aussi des éléments communs qui sont à la base des politiques de réconciliation nationale".