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Raconte-Arts se ressource chez lui, à Ath Yenni
La 10e édition du festival se déroule du 2 au 9 juillet
Publié dans La Tribune le 05 - 07 - 2013


Malik Boumati

Le festival Raconte-Arts, qui fête ses dix ans cette année, a décidé de revisiter sa terre de naissance, chez les Ath Yenni. Ses animateurs, avec à leur tête El Hacène Metref et l'âme du festival, Denis Martinez, sont revenus à Ath Yenni où ils ont rendu hommage à l'un des trois fondateurs de cette manifestation, le défunt Salah Silem, décédé en août 2010, soit quelques semaines à peine après la septième édition. Le festival revient aux sources. Pour se ressourcer et faire son bilan de dix années d'une aventure humaine extraordinaire, comme l'a si bien dit Hacène Metref lors de la cérémonie d'ouverture qui a eu lieu au village d'Agouni Ahmed, chez les Ath Yenni.
A l'ouverture, les quelques 150 participants algériens et étrangers entre conteurs, poètes, vidéastes, clowns… continuaient à arriver.
Auparavant, les dizaines de jeunes du village et du mouvement associatif de la commune, menés d'une main de maître par Dominique, l'épouse de Denis Martinez, mais aussi les yeux, les oreilles, les fondations du festival, activaient tant bien que mal pour arriver à mettre en place l'organisation qui n'en est pas une. C'est que, à l'exception de l'hébergement et la restauration pris en charge par les villageois, le reste du programme relève plutôt de l'improvisation, loin de tous les protocoles et autres formalités qu'on voit souvent lors des manifestations culturelles officielles. La zen-attitude est toujours de rigueur que ce soit parmi les organisateurs ou les villageois appelés à assister aux activités. Exemple : en raison de l'indisponibilité de l'école du village d'Agouni Ahmed, les activités de la première soirée ont été vite délocalisées vers celle d'Ath Larba. Plus d'une heure de retard dans la mise en place de la scène, mais personne ne s'en est plaint. La cour de l'établissement scolaire était assez spacieuse pour accueillir toutes les petites «cliques» qui s'étaient formées. Pour certains, les retrouvailles avec d'anciens participants étaient trop précieuses pour s'attarder sur des «détails». Et puis, personne n'est pressé de rentrer dans un village où le problème de transport ne se pose pas. Pour cette dixième édition, programmée du 2 au 9 juillet à Agouni Ahmed et Ath Larba, une halte s'est naturellement imposée à Taourirt El Hadjadj, village natal du regretté Salah Silem. Une sorte de pèlerinage qui a conduit les quelques 200 participants vers Tajmaat, histoire de revisiter le passage du festival par le village. La fresque de Denis Martinez témoigne de ce passage. Salah Silem y a participé avec plusieurs autres «Racontaristes», comme on les surnomme ici. Pour rendre hommage à leur ami, des dizaines de personnes entre poètes et artistes se sont retrouvés autour de sa tombe et de sa sœur pour déclamer qui des poèmes, qui des slams ou quelques morceaux de chant a capella ou de textes. Salah aurait apprécié cela, disent tous les présents. C'est que les invités du festival Raconte-Arts, même s'ils ne sont pas connus et médiatisés, ont tous quelque chose de spécial à offrir. D'ailleurs, ils offrent gracieusement aux villageois qui accueillent la manifestation. Des hommes de lettres, de théâtre, de cinéma, des performers, des artisans, des sculpteurs, des peintres, des musiciens, des troupes et des chanteurs sont attendus chez les Att Yenni à l'occasion du festival. Un festival Raconte-Arts et non de racontars. Qui raconte les Arts. Qui ne raconte pas des histoires, mais l'Histoire, culturelle, artistique et sociale des Ath Yenni. De la Kabylie. De l'Algérie. Le festival se poursuit jusqu'au 9 juillet avec toutes sortes d'activités. Et en soirée. Des activités qui auront lieu en plein air. Avec un esprit libre. Sans protocole. Comme l'aiment les artistes. C'est un peu pour cela que personne n'arrive à définir l'esprit raconte-arts. La liberté dans le geste, dans le mot.
La liberté dans le temps, dans l'espace. Une participante française, Christine Fassanaro, présente à la 8e édition qui a eu lieu à Taourirt Mokrane (Larbâa Nath Iraten) l'a vérifié à ses dépens. Ou pas. Elle a réalisé un film sur le festival et elle a eu la mésaventure de poser la question aux organisateurs et à des participants. C'est quoi l'esprit raconte-arts ? Ni Hacène Metref, ni Denis Martinez, et encore moins, certains artistes et jeunes organisateurs n'ont pu répondre avec précision. Et comme l'a si bien dit Jorus Mabiala, le conteur franco-congolais, c'est un peu pour cela que la première participation aux Raconte-Arts n'est jamais la dernière.
Et Christine est, bien entendu, revenue cette année pour animer le volet cinéma, mais aussi pour projeter son film sur le festival. C'est aussi pour cela que certains participants sont prêts à tout pour être là, comme l'a fait l'Italien Angelo Maddalena (théâtre), l'aventurier invétéré du groupe qui a fait le trajet par route et en stop depuis la Tunisie, et… en pleine nuit.
M. B.


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