L'Algérie qui s'est engagée dans le processus du développement du haut débit mobile (HDM) et de l'introduction de la troisième génération mobile (3G), demeure en retrait de la révolution numérique, particulièrement en matière de développement du contenu local. Le pays, certes a entrepris moult actions dans le cadre de la stratégie e-Algérie 2013 (création d'incubateurs, accompagnement des start-up, enregistrement.dz….), à l'effet de promouvoir une industrie du contenu local, mais la concrétisation de ces actions demeure en déphasage avec la volonté affichée par les hautes instances. Le nombre de porteurs de projets innovants abrités par les quelques incubateurs existants ainsi que celui des start-up, illustre bel et bien le retard qu'accuse l'Algérie dans le domaine de l'industrie numérique. En effet, l'incubateur technologique de Sidi Abdallah, créé en 2009, n'abrite actuellement pas plus de 42 porteurs de projets innovants ainsi que 15 start-up TIC. Quant à l'incubateur de Ouargla, créé en mars 2012, il enregistre actuellement 16 porteurs de projets ainsi que 13 nouvelles start-up. L'enregistrement «.dz», lui aussi progresse timidement. Selon le président de l'Association algérienne des fournisseurs de service Internet (Aafsi), Ali Kahlane, «seulement 990 sur les 4 000 sites internet dont la partie terminale est en «.dz» sont fonctionnels en Algérie». En 2007, il y avait 3 000 sites. Donc, à ce rythme là, comment impulser le développement du contenu numérique local ? Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, reconnaît que l'entreprenariat en matière de production de contenus locaux est un domaine «marqué par des insuffisances», d'où, selon lui, l'impératif de multiplier les incitations à l'effet de favoriser la promotion du contenu numérique, un domaine qui pourrait offrir la perspective de nouveaux débouchés pour les entreprises, de gains de croissance et de créations d'emplois. B. A.
Le ministère des NTIC déconnectée Appel téléphonique, SMS, email, tous les moyens ont été utilisés pour accéder à l'information auprès du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, mais nos tentatives sont restées vaines. Pourtant le Premier ministre, M. Sellal, lors du séminaire national sur la communication institutionnelle tenu en juin dernier, a appelé les institutions de l'Etat à libérer l'information au profit des journalistes afin de parvenir à une communication institutionnelle juste et performante. Mais, il semble que l'appel est tombé dans l'oreille d'un sourd.