«À moins d'un grave impondérable qui dépasserait les compétences des services techniques de la Société de distribution d'électricité de l'Est (SDE), la ville de Constantine devrait passer un été serein en matière de fourniture de courant.» C'est ce que nous a confié, H. Belagha, responsable de la communication au niveau de la direction régionale de l'entreprise concernée. Cet été tranquille devrait être mis sur le compte de la mise en exploitation à partir d'hier, d'un poste source installé à hauteur de la cité Boussouf, et appelé en premier à prendre en charge la consommation des cités Boussouf, Boudraa Salah, la zone industrielle et partiellement Filali, Bellevue, pour également et surtout renforcer l'énergie déjà mise en circulation depuis les deux autres postes sources de la cité Chaab-Ersas et Mansourah qui ont gagné en notoriété, notamment pour le second lors des coupures qui ont manqué de créer un climat insurrectionnel dans la ville des ponts et plus particulièrement au cours du mois de Ramadhan dont il n'est pas besoin de détailler l'aspect exceptionnel et le faisceau d'influence exercé sur le jeûneur. Le nouveau poste source va prendre en charge une partie très importante du chef-lieu de la commune au moment où les deux autres perpétueront leurs dessertes habituelles avec une légère décompression pour celui de Mansourah compte tenu de l'exode massif d'habitants vers la nouvelle ville Ali-Mendjeli dans le cadre du logement social et relogement entrant dans un autre cadre, en l'occurrence celui de l'éradication de l'habitat précaire et la débidonvillisation. Par voie de conséquence la demande en énergie électrique s'en trouvera diminuée et ledit poste source moins sollicité jusqu'à permettre un relais-assistance de tout instant à celui de Chaabet-Ersas, en cas de survenance d'incident inopiné. Nous saurons au cours de l'entretien que tout ce qui s'est passé durant l'été 2012 aurait pu être évité si les services de l'ex-Sonelgaz n'avaient pas rencontré des difficultés auprès d'un tiers propriétaire qui aurait refusé, malgré une proposition d'indemnisation réglementaire, à l'entreprise le passage de la ligne de haute tension à proximité de son domaine et ce depuis l'année 2001. Autrement dit, le poste source mis en exploitation a connu un retard de 12 années pour des raisons, toutes proportions gardées, qui dépassent l'entendement, et qui n'ont trouvé finalement de solution que par implications de hauts responsables des pouvoirs publics. Soulignons que cet équipement à l'origine alimenté par un courant de très haute tension modifie celle-ci pour l'injecter en haute tension à des postes transformateurs lesquels, comme leur nom l'indique, devront acheminer une énergie modulée en basse et moyenne tension vers les consommateurs qu'elle soit à usage domestique et/ou industriel, ce sera selon. Rappelons également qu'une opération de réalisation de postes transformateurs au nombre de 269 a été engagée par la SDE, cette opération devrait prendre fin au 30 juin mais ne l'est à l'heure actuelle qu'à 70% pour des raisons de disponibilité de câbles (aujourd'hui acquis en totalité) et parfois plus face à l'opposition de tiers propriétaires d'espaces de passage obligé pour les installations. En fait, cette opposition est nettement plus perceptible dans la wilaya de Constantine et Béjaïa. Ceci étant, en plus des 6 postes sources existants, la SDE prévoit la réalisation de huit autres (déduire celui de la cité Boussouf) entrant dans le cadre du programme d'urgence 2013, lequel a été étendu à l'année 2014. Quoiqu'il en soit, il relève pratiquement de la gageure pour la Société de distribution d'électricité de pouvoir établir une projection fiable pour l'avenir en raison de l'anarchie qui règne en matière de consommation et surtout du mode de consommation des ménages où le recours tous azimuts à l'utilisation de l'énergie électrique n'obéit à aucune norme comme en témoigne l'installation d'équipements, notamment les climatiseurs, en quantité multiple dans un même espace. Bien entendu, l'Algérien, pour celui qui s'acquitte régulièrement de ses créances se faisant roi, mettant en avant la notion indubitable de client. Il faudrait ajouter à cela bien d'autres comportements interlopes comme le branchement multiple, la rétrocession, le détournement. A. L.