La migraine ou ce terrible mal de tête touche plus de 13% de la population en Algérie. Les femmes en sont affectées trois fois plus que les hommes. C'est ce principe de pourcentage qui fait que la sollicitation des médecins par la gent masculine, en cas d'apparition de douleurs, reste timide. «On a toujours cru que ce mal concerne particulièrement les femmes et que les hommes en sont prémunis. La douleur à la tête s'identifie à une simple céphalée ou névralgie», explique un spécialiste prodiguant de diffuser beaucoup d'informations sur la migraine qui pourrait occasionner à la longue, lorsqu'elle est persistante et fréquente, un désastre au cerveau. En dépit des avancées pharmaceutiques la pathologie occasionne beaucoup de malaises aux personnes qui parfois versent dans «le déni de la dépression» indépendamment ou intrinsèque à leur maladie, selon notre source. C'est pourquoi celle-ci préconise de détecter tous les symptômes pour éviter aux sujets des situations irréversibles. «La migraine survient à l'âge de 10 ans et s'éteint vers la quarantaine, notamment au début de la ménopause chez la femme», tempèrent des scientifiques. Cette douleur affectant d'une fréquence variable la tête est causée par des facteurs déclencheurs extérieurs se résumant au manque ou à l'excès de sommeil, la consommation de quelques aliments dont le chocolat, le tabac l'alcool,…Et le facteur de stress n' est pas en reste. Toutefois l'on est demeuré impuissant à énumérer avec exactitude ses causes précises. Si ce n'est, à titre d'exemple pour la femme, l'apparition des maux pendant les menstruations : deux tiers des femmes en souffrent lors des modifications hormonales. A caractère complexe la migraine se limite à s'identifier à un trouble compliqué survenant au niveau du cerveau et des vaisseaux sanguins du cerveau et de la tête, dès lors le cerveau deviendra hyperactif à la suite d'une exposition à certains déclencheurs environnementaux (la lumière, ou certaines odeurs). «Un ‘‘dispositif'' compliqué qui irrite les nerfs sensibles à la douleur situés autour de la tête», a-t-on encore expliqué. S'accompagnant le plus souvent de nausées et de vomissements et surtout d'une hypersensibilité à la lumière et au bruit, la crise peu s'étendre sur quelques heures une fois déclenchée. Mais avant cela les neurologues mettent l'accent sur la présence d'un «décor» disparate avant le déclenchement du trouble : éprouver des difficultés d'élocution, de la faiblesse, des effets visuels prenant la forme d'éclairs lumineux, dédoublement de la vue,…Mais ces manifestations disparaissent au bout d'une trentaine de minutes pour laisser place à la migraine. Pendant la crise les médecins recommandent aux patients un calme de cathédrale quitte à mettre dans leurs oreilles des «stop bruit» pour atténuer ce facteur sonore et alléger la douleur. Aussi est-il question de se mettre à l'abri de toute lumière en recourant, si c'est possible, à une paire de lunette teintée. «Un massage du cuir chevelu et une pression sur les tempes apporteront une certaine décontraction», conseillent-ils. En ce qui concerne la prise en charge thérapeutique de la migraine il ne fait aucun doute que les antalgiques demeurent la première piste privilégiée. A condition que le médicament soit administré dès l'apparition de la douleur ou a fortiori des signes précurseurs. L'aspirine et quelques anti-inflammatoires (à consommer sur avis médical) seront suffisants pour barrer la route à l'installation d'une crise de migraine. En revanche il y a un traitement de fond typique, que les spécialistes prescrivent aux malades, et qui vise à minimiser de la fréquence des crises migraineuses. Plus efficace si la thérapie est suivie sans interruption, alerte le staff médical. En définitive c'est le médecin traitant qui décide de la posologie et du type de molécule à prescrire au patient. Une chose est sure, un large choix thérapeutique est mis à la disposition de ceux qui souffrent de cette maladie dite «incurable» et faisant partie de celles héréditaires. Allant du simple médicament au plus composé, associant quelques antidépresseurs, et des traitements hormonaux pour les femmes, qui agissent avec succès sur l'affection. En définitive pour confirmer ou non qu'il s'agit d'une migraine, la personne doit consulter un praticien. Le seul habilité à séparer les trois maux (céphalées, simple mal de tête ou migraine) en vue d'orienter le malade sur le traitement à adopter dès le départ (médicaments et mesures à entreprendre). Quoi que malgré l'éventail thérapeutique existant, les médecins demeurent sceptiques sur la guérison et incitent au traitement de fond. N. H.