Native de la région de Médéa, Nacera Belaza, chorégraphe algérienne qui a créé sa propre compagnie en France en 1989, après des études de lettres, a relevé le défi de devenir l'une des référence de cet art dédié à l'expression corporelle, en imposant talentueusement sa propre perception qui met en avant la dimension spirituelle de la danse, s'inspirant des mouvementshypnotiques de la nature et de sa perpétuelle quête du fragile équilibre entre l'individu et le monde qui l'entoure. Forte de son expérience sur les scènes du monde entier, la danseuse-chorégraphe Nacera Belaza a été sollicitée pour prendra part, successivement, en septembre, au 11e Festival Time-Based Art (TBA) à Portland et sera à l'ouverture de la 10e saison Art Power de l'université de San Diego en Californie, rapporte l'APS, selon une annonce des organisateurs des deux événements. Lors du festival de Portland, prévu du 12 au 22 septembre, la chorégraphe algérienne présentera ses trois plus récentes créations en l'occurrence : Le trait, Le cri et Le temps scellé. Elle animera également un atelier de danse et participera à un débat ouvert sur son parcours d'artiste d'Afrique. Fondé en 2003 par le Portland institute for contemporary art, ce festival se veut un forum de rencontre entre l'art de la performance contemporaine, une discipline alliant la chorégraphie au théâtre visant un effet ponctuel, et les arts visuels contemporains. Ses récentes créations seront également présentes à l'ouverture de la 10e saison d'Art Power, qui s'étalera du 26 septembre au 6 mai 2014, il est à noter que l'Art Power est une saison culturelle organisée par l'université de San Diego, avec pour objectifs favoriser les échanges entre artistes américains et étrangers, en encourageant les débats entre étudiants et critiques et en associant le public. A propos de son spectacle récents intitulé Le trait et qui se scinde en trois tableaux principaux baptisée «Le cœur et l'oubli», «La nuit» et «Le cercle», Nacera Belaza avait confiée dans une interview sur le site d'un prestigieux festival que «la relation entre les pièces vient d'abord de moi et de mon parcours. (..) De l'autre côté, il y a le travail que je mène en Algérie, un travail de formation pour créer un lien entre les deux rives. Le trait, c'est la quête qui traverse l'ensemble de mes pièces, d'une pièce à l'autre, comme chez un peintre qui se serait exercé toute sa vie à ne faire qu'un trait. Au lieu de m'autoriser à une sorte d'exploration de la forme dans tous les sens, je préfère me dire que j'ai les mêmes costumes, danseurs, espace et me demander ce que ca veut dire ‘' aller plus loin''». La chorégraphe algérienne qui n'a jamais tourné le dos à sa culture, s'inspirant dans ses créations des mouvements puisée dans ses racines identitaires, Nacera Belaza offre une véritable ode aux danses traditionnelles algériennes transcendées grâce à l'expression corporelle moderne à travers Le trait. Ainsi, elle explore à travers les trois tableaux de la pièce «les liens entre certaines danses traditionnelles d'Algérie, certains rituels sacrés, et sa propre écriture que l'on qualifie volontiers d'hypnotique». S. B.