Photo : Riad Par Badiaa Amarni Les relations algéro-suisses se sont accrues ces dernières années notamment dans le domaine économique. La visite à Alger de la conseillère fédérale de l'Economie, Mme Doris Leuthard, entamée vendredi dernier, a d'ailleurs pour objectif leur renforcement. L'entretien entre le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, et l'hôte de l'Algérie a porté sur «les relations de coopération entre les deux pays notamment la concrétisation des projets de partenariat». C'est ce qu'a indiqué un communiqué du ministère répercuté par l'APS, qui ajoute que la rencontre a permis «de discuter des moyens de promouvoir les relations de coopération entre l'Algérie et la Suisse à travers l'encouragement des opérateurs des deux pays à densifier leurs relations et leurs démarches visant à la concrétisation des projets de partenariat». Les deux parties n'ont pas manqué d'afficher leur «volonté commune de promouvoir davantage ces relations de coopération en mettant à exécution les accords déjà conclus, entres ceux sur l'encouragement et la protection réciproque des investissements et la non-double imposition», explique encore le communiqué du ministère de l'Industrie. Dans l'après-midi d'hier, El Hachemi Djaaboub a eu des entretiens avec la délégation suisse conduite par la conseillère fédérale de l'Economie, Mme Doris Leuthard, sur l'accord commercial de libre-échange devant être signé entre l'Algérie et l'Association européenne de libre-échange (AELE). Mme Leuthard a souligné, lors de cette rencontre, l'importance des négociations entre l'Algérie et cette association afin d'aboutir dans les meilleurs délais à un accord de libre-échange commercial entre les deux parties, a indiqué un communiqué du ministère du Commerce. Les deux parties, a ajouté le communiqué, ont exhorté les experts de l'Algérie et de l'AELE à fournir davantage d'efforts lors des négociations pour que la signature de cet accord intervienne avant le mois d'avril prochain. Les relations économiques entre les deux pays, a poursuivi la même source, ont également été abordées et l'accent a été mis sur la nécessité de les développer conformément aux capacités économiques et commerciales et aux opportunités offertes dans les deux pays. Le ministre a mis l'accent, dans le cadre de l'accord commercial, sur l'aide technique attendue de l'AELE notamment de la part de la Suisse. Créée en 1960, l'AELE comprend, outre la Suisse, l'Islande, la Norvège et le Lichtenstein. Pour rappel, Mme Leuthard a séjourné en Algérie pour faire aboutir l'accord de libre-échange avec l'AELE (Association européenne de libre-échange). Il faut aussi noter que le gouvernement suisse ne cesse d'appuyer les négociations de l'Algérie avec les pays membres de cette association. Pour ce qui est de l'accès au marché, les deux pays partenaires se réfèrent au principe du démantèlement selon le schéma arrêté dans le cadre de l'accord d'association avec l'UE (Union européenne). Il faut savoir que l'Algérie importe de Suisse essentiellement des biens d'équipement industriels et des produits pharmaceutiques, et elle exporte des métaux, des produits énergétiques et des lubrifiants. Les relations économiques algéro-suisses ne se limitent pas aux seules transactions commerciales, puisque des marchés ont été décrochés par la Suisse pour participer à la modernisation de différents secteurs dont les transports et le commerce. Des contrats pour la livraison de plusieurs dizaines de rames automotrices électriques, la modernisation des téléphériques dans les villes algériennes, la fourniture de centrales électriques et la réalisation de ports secs ont été conclus récemment par des entreprises industrielles suisses.