Après la surcharge des classes et des programmes, le manque d'enseignants de français et d'anglais, quelques problèmes en relation avec le transport scolaire, voilà que d'autres s'invitent et s'imposent d'eux-mêmes pour déstabiliser davantage la rentrée et donc, l'année scolaire 2013-2014. Deux syndicats menacent de reprendre la protestation : le Cnapest (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) et le Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), tous les deux non satisfaits des conditions de rentrée scolaire cette année mais aussi de la non prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. L'appel du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'adresse de ces deux syndicats et autres dans le secteur de l'Education nationale, à privilégier le dialogue à la confrontation et à la protestation, ne trouve pas d'écho auprès des concernés. Bien au contraire, il tombe carrément dans l'oreille d'un sourd pour des raisons que les organisations syndicales jugent somme toute légitimes. En plus de la non satisfaction des revendications exprimées à plusieurs reprises, il y a les défalcations opérées sur les salaires des enseignants des wilayas du Sud qui ont observé une grève de plusieurs jours, l'année dernière, en protestation contre le montant dérisoire de leur prime dite de zone. Dans un communiqué rendu public par le Snapest, ce dernier indique que ces ponctions sur salaire ont été enregistrées dans certaines wilayas, à l'exemple de Béchar, et ont eu lieu durant le mois de Ramadhan. La période où il ne fallait pas importuner les ménages pour cause de charges nombreuses d'autant que cela coïncide avec la rentrée des classes. Ponctions sur salaire et retard dans le versement des arriérés de salaires qui devrait être effectué au plus tard le 31 août dernier. Selon le Snapest, la direction de l'éducation de la wilaya de Béchar a ordonné une ponction de salaire de dix jours. Une décision qui va à l'encontre de l'instruction ministérielle en la matière. Le Snapest affirme regretter cette situation, tout comme il déplore le fait que la tutelle n'a pas tenu son engagement d'appliquer une nouvelle prime de zone au profit des enseignants des régions du Sud et des Hauts Plateaux. L'organisation autonome ne croit pas aux promesses du ministre, Abdelatif Baba Ahmed ni celle du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le mot dialogue ne signifie plus grand-chose. Tout porte à croire que c'est le retour aux grèves cycliques et autres manifestations de colère des enseignants et autres. Par ailleurs, devrions-nous le souligner, le remaniement ministériel décidé hier par le président Bouteflika a touché dix ministres mais pas celui de l'Education nationale. Abdelatif Baba Ahmed est maintenu en poste. Sa gestion ne déplaît pas au gouvernement et au président de la République mais ne satisfait pas, non plus, du moins dans l'immédiat, les enseignants, les parents d'élèves et autres proches de l'Education nationale. K. M.