Par Yanis Bouarfa Alors, la chute de l'USM Alger qui a préféré se consacrer à la coupe arabe, une compétition simple et onéreuse, la JSMB victime d'un arbitre maison contre les Tunisiens, l'ES Sétif sorti de la compétition sans gloire après avoir montré, un grand signe de faiblesse lors des matchs de poules, était donc prévisible. En Algérie on n'a que l'ES Sétif qui joue la ligue des champions et c'est aussi la seule équipe algérienne à avoir le niveau. Alors pour que la JSMB et les autres clubs algériens réussissent, il faut que les autres arrivent à être toujours en tête du classement et jouent régulièrement la ligue des champions. Il y a bien sûr le problème financier. Et ça, c'est le rôle des hommes politiques qui doivent faire en sorte que les clubs arrivent à s'en sortir. De leur côté, les entraîneurs doivent arriver à prendre plus de risques, car la plupart jouent d'abord pour ne pas perdre et pas pour gagner. Les entraîneurs ne doivent plus calculer et jouer pour gagner, même en dehors de leurs bases. Les joueurs doivent arriver à se sublimer lors d'un match. Il faut qu'ils se surmotivent quand ils jouent contre un grand club. Les présidents doivent arriver également à acheter des joueurs talentueux qui peuvent jouer ensemble. En Algérie, nombre d'entraîneurs et de joueurs ne pensent qu'à ne pas se prendre de but plutôt qu'à en marquer un maximum. D'où le faible niveau en spectacle du championnat qui privilégie plutôt les joueurs très physiques plutôt que les techniciens et des tactiques ultra-défensives. Cette mentalité a ses limites. Tout ça explique en partie pourquoi nos clubs ne peuvent rivaliser en coupes africaines. Ils ne montrent pas une image alléchante pour que les grands clubs s‘intéressent à eux. Ils manquent cruellement de compétions internationales. Nos clubs n'ont pas été éliminés parce que ne disposant pas d'arguments techniques, mais par manque de confiance en eux-mêmes et par manque d'ambitions. A preuve, une fois libérés, les Aigles noirs ou les Lions du Djurdjura presque certains de leurs capacités, dominent la compétition, parfois, c'est une autre équipe qu'on a vu jouer, avec un festival offensif de haut de gamme. Là aussi, on souligne avec un gros trait l'offensive de l'Entente qui, malgré la fatigue, arrive à tromper la vigilance des défenseurs adverses. L'ESS y trouve des ressources nécessaires pour revenir et dominer le match. Mais, ces éliminations prématurées n'augurent rien de bon C'est un mauvais signe. Manifestement, le champion en titre vit dans les regrets tant il a laissé passer sa chance cette saison en se faisant sortir de la Coupe de la CAF et des champions dans un groupe qui était à sa portée. Pour ça, nos clubs doivent se remuer, leurs matchs doivent être un exemple de ce que devrait faire chaque représentant algérien en compétition internationale. Il faut aussi renouveler nos stades, mettre de l'animation, peut être jouer en soirée afin de toucher un nouveau public et remplir nos stades. D'ailleurs si on pouvait moderniser nos stades, on comprendra qu'on n'a pas attiré des investisseurs très fortunés, concentrant une bonne partie des meilleurs joueurs du continent. Les autres nations africaines comme la Tunisie, l'Egypte et le Congo ont réussi leur renouveau, a nous d'en faire autant. L'immobilisme et l'attentisme, c'est ce qui caractérise le sport algérien, c'est ce qui fait malheureusement peur qu'un club champion d'Algérie ne se soit pas qualifié aux tours avancés de la compétition africaines. Y. B.