Après sa dure qualification aux dépens de l'équipe angolaise du Recréativo, pourtant largement aidé par l'arbitre mauricien, l'Entente de Sétif poursuit son aventure, la deuxième du genre, en Coupe de la CAF. Après avoir perdu ses principaux objectifs, la Coupe d'Algérie mais aussi une coupe arabe que le coach et tous les joueurs sétifiens voulaient tant remporter, les représentants algériens, les seuls actuellement en lice en Coupe de la CAF, après l'élimination de la JSMB par le Stade malien, dans les mêmes conditions que l'ESS, ne perdent pas un seul instant pour accentuer leur capital de concentration et relever le défi qui s'impose. Un défi qui n'est pas aisé à relever du fait que l'adversaire est un habitué de la compétition, le Djoliba de Bamako. C'est une équipe qu'on ne présente plus. Une formation qui sait jouer au football et se positionner sur le terrain. Les Maliens ont des qualités mais ils ont également des défauts. Ils jouent la ligne et savent tenir en respect leurs adversaires. Ils ont sorti le Club Africain drivé par l'Algérien Abdelhalk Benchikha en s'imposant 2-1 à Tunis. Les Rouges du Djoliba qui ont un bilan mitigé en championnat depuis le début de la phase retour avec une défaite et deux nuls, se sont mis une pression supplémentaire en se faisant éliminer de la Ligue des champions. Cela est d'autant plus inquiétant que les Maliens qui n'ont plus rien à perdre joueront à fond cette Coupe de la CAF. «Nous sommes confiants et conscients de l'enjeu. Chaque rencontre a sa vérité et les supporters doivent comprendre que la Ligue des champions n'est pas la Coupe de la CAF. Notre objectif est la finale», affirme le vieux briscard Bréhima Traoré. Le technicien Alou Badra Diallo ne s'inquiète pas non plus des résultats enregistrés lors des dernières journées du championnat : «Notre objectif n'a pas changé, c'est la phase de poule de la CAF.» De son côté, le keeper Cheick Oumar Bathily assure que tous les enseignements ont été tirés des contre-performances enregistrées en Ligue des champions, que l'équipe «est prête pour la Coupe de la CAF». Il vaut mieux, donc, avouer que les Sétifiens seront mis à rude épreuve à Bamako, les Béjaouis l'ont vérifié à leurs dépens. Disputer un match de Coupe d'Afrique au Mali n'est pas chose aisée et les clubs algériens qui ont eu le loisir de se produire à Bamako savent qu'il n'est pas aisé de se produire dans ce pays sans souffrir. Le climat et l'arbitrage sont autant de raisons qui devraient pousser les Aigles Noirs à se surpasser pour espérer une qualification à la phase de poule de la Coupe de la CAF. La mission ne sera pas facile et, malgré les contretemps, il faudrait se donner à fond pour ne pas avoir à regretter quoi que ce soit au coup de sifflet final de l'arbitre. Les Algériens n'arrivent pas à s'illustrer lors des compétitions africaines depuis qu'ils ont renoué avec les titres. Une élimination en Coupe de la CAF ne ferait que leur rappeler que le chemin pour les plus hautes marches du podium en Afrique est semé d'embûches... Un défi d'autant plus important que les partenaires de Hadj Aïssa, qui fait un excellent retour, devront aussi ajouter sur leur tablette cette Coupe de la CAF qu'ils commenceront à négocier entre le 15-17 mai (match aller) à Bamako et le 29-31 mai (match retour) à Sétif. M. G.