Il est urgent que chacun adopte un comportement plus engagé et plus responsable sur le plan écologique. Protection de l'environnement, les médias jouent-ils suffisamment leur rôle pour sensibiliser le citoyen? Tel est le sujet d'un débat ayant lieu hier à la Radio nationale (Alger) sur les ondes de la Chaîne III. Intitulée «C'est tout com», cette émission quotidienne spécialisée dans l'environnement a porté son choix sur le thème de «l'impact des médias sur l'environnement» ou comment sensibiliser le citoyen pour protéger l'environnement. Une question pertinente d'autant plus que l'environnement ne trouve pas encore sa place dans le lexique des citoyens. Pour ces derniers, il est à peine question de jeter les déchets à la poubelle. Au-delà, savent-ils qu'il s'agit de plusieurs moyens de protection, entre autres, éteindre la lumière quand on sort d'une pièce, éviter les produits jetables...Quelles sont leurs habitudes? Sont-ils prêts à modifier leur comportement? En 25 minutes, l'émission en question avait mis en exergue le rôle direct qui incombe aux médias pour encourager les gens à devenir des écocitoyens. «Non seulement il faut consacrer des pages spécialisées par rapport à la presse écrite, mais également passer des annonces en tant que campagnes publicitaires par le biais de nos différentes entreprises», souligne le modérateur de l'émission, Mohamed Réda Khiar. A relever que cette rencontre intervient à la veille du Sommet de Copenhague au Danemark sur le climat qui s'ouvre aujourd'hui et s'achèvera le 18 décembre prochain. Il est urgent d'adopter un comportement plus engagé et plus responsable sur le plan écologique. Les autorités se montrent-elles assez incitatives? Une décision doit être prise pour sauver la planète à commencer par la réduction de gaz à effet de serre. Le réchauffement climatique est un réel danger pour la planète. Selon des experts, «il faut prendre la question du changement climatique au sérieux en arrêtant de produire de l'énergie avec tout ce qui dégage du CO2 avec les effets de serre que l'on connaît!» Le mieux, attestent-ils, est de «faire confiance aux énergies fossiles qui n'émettent pas de CO2 et de cette manière-là, nous éviterons en partie le réchauffement. Sachant que ce dernier provoquera la fonte des glaciers avec pour conséquence la montée des eaux et de grandes catastrophes en perspective. Nous verrons la disparition de certaines îles et des inondations de certains pays de plus en plus fréquentes...» Il est nécessaire de prendre des mesures maintenant avec l'engagement de chacun pour sauver notre planète. Mais en contrepartie, nos dirigeants prennent-ils les mesures nécessaires? A ce titre, il convient de rappeler que l'Algérie, par le biais de son département ministériel de l'environnement, tente d'impliquer tout le monde dans sa stratégie de préservation de l'environnement. En effet, la société civile, la presse nationale, les universitaires, les chercheurs scientifiques et les entreprises économiques ont été appelés à participer efficacement à ce sujet. La terre est de plus en plus affectée et menacée à cause de plusieurs agressions, notamment climatiques et industrielles. En fait, 80% des régions glaciales dans le monde sont touchées dont une réduction de 40% du niveau de neige en Algérie avec une réduction dans le nombre de jours neigeux, selon les chiffres du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. Il s'agit également, de la disparition de 10.000 espèces par an, 300.000 décès et 200 millions de migrants climatiques annuellement, qui fuient la chaleur, la pauvreté et la famine dans les pays démunis. La disparition de la glace des pôles Nord et Sud, l'augmentation du niveau de la mer, la perturbation des saisons ces dernières années, la sécheresse, les catastrophes naturelles et la pollution des voitures et des usines, sont les causes directes d'un mauvais environnement menaçant la planète.