De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que les premières listes d'élèves admis en 1re année moyenne (AM) ont été affichées jeudi dernier au niveau des établissements du primaire, la famille et le secteur de l'éducation dans la wilaya de Bouira vivent depuis plus d'une quinzaine de jours dans une ambiance exceptionnelle liée aux examens de la fin de l'année, les élèves et les parents des candidats étant préoccupés des résultats qui seront annoncés par rapport aux différents paliers d'étude, ainsi que les responsables du secteur qui sont sur le qui-vive presque depuis le mois de mai dernier, d'un côté, en ce qui concerne les préparatifs des examens et, de l'autre, le nombre d'élèves qui seront admis au niveau supérieur à partir duquel ils vont faire l'évaluation de l'actuelle année scolaire, qui a été la plus agitée de l'histoire du pays, sur le plan de la réussite de la nouvelle réforme de l'éducation, et aussi avoir des éléments en vue de préparer la rentrée prochaine. En effet, les élèves, les travailleurs et professeurs du cycle secondaire ainsi que les responsables ont été durant l'année scolaire 2007/2008 sur le devant de la scène, en raison des zones de turbulences engendrées au cours de l'année par les fonctionnaires qui avaient observé des grèves à répétition afin d'arracher leurs droits et améliorer leurs conditions socioprofessionnelles, de la part des lycéens eux-mêmes qui avaient occupé la rue au début du mois de janvier dernier afin d'exiger des allègements dans les nouveaux programmes destinés aux candidats du bac, et aussi de la part des responsables du secteur qui, à différents échelons, avaient tenté d'agir tantôt avec rigidité et des pressions afin de mater les mouvements de contestation et, dans d'autres situations, ils avaient essayé d'apaiser les choses en répondant favorablement à certaines revendications portées par les structures syndicales ou par les représentants des différentes catégories qui font partie de la famille de l'éducation. Par ailleurs, il faut noter que, durant le dernier mois, la scolarité des élèves de terminale a été très particulière, du fait que la majorité d'entre eux ont été soumis à une cadence de cours accélérés de la part de leurs enseignants qui se sont engagés à terminer les programme conformément aux allégements prévus par la tutelle et recommandés par les inspecteurs des différentes matières. Ainsi, pour le baccalauréat de cette année, le nombre de candidats qui vont subir les différentes épreuves, à partir d'aujourd'hui, est de 14 802, dont 6 878 issus du nouveau système de la réforme et dont la durée de l'examen est de cinq jours, 6 911 scolarisés de l'ancien système et 3 082 candidats libres, qui se répartissent sur les différentes filières d'étude. Les responsables de l'éducation de la wilaya ont déclaré avoir pris des dispositions exceptionnelles et rigoureuses afin de limiter la fraude et assurer le bon déroulement des épreuves. Pour ce faire, 2 657 encadreurs et surveillants ont été mobilisés, parmi les enseignants du secondaire et du moyen, pour travailler au niveau des 42 centres qui regroupent au total près de 748 salles d'examen. Ces centres sont placés sous le contrôle de 126 observateurs ; côté logistique, les responsables ont réquisitionné 129 véhicules pour faire la navette entre les centres d'examen et les dix cellules chargées de la distribution des sujets ainsi que les commissions de suivi. Les mêmes sources ajoutent que le centre de correction du bac, créé l'an dernier au niveau du lycée Sedik Benyahia, sera opérationnel pour la deuxième année consécutive.