Que ce soit au niveau national ou à l'échelle internationale, l'année 2008 aura été riche en événements économiques. Au niveau mondial, le début de l'année a été marqué par l'envolée des prix des matières premières alimentaires, lesquelles ont atteint des pics historiques, pénalisant ainsi de nombreux pays, particulièrement ceux qui dépendent des importations. Cette flambée vertigineuse a fini par s'estomper à partir du mois de juillet, permettant à la baisse de s'accentuer avec la crise financière internationale vers la fin du troisième trimestre de l'année. Cette crise s'est propagée à travers le monde, engendrant un ralentissement économique à travers de nombreux pays. En somme, la crise financière a eu vite fait de se transformer en crise économique. Les économies de nombreux pays en Amérique, en Asie et en Europe ont fini par entrer dans une phase récessive. Par conséquent, le prix de l'or noir, qui a connu une hausse importante au cours de cette année en atteignant le pic de 147,5 dollars en juillet 2008, a chuté de manière spectaculaire. Il a perdu 80% de sa valeur en l'espace de trois mois. Les réductions successives annoncées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole n'ont pas eu raison de cette dégringolade. Le prix du pétrole s'apprête donc à finir l'année avec un plus bas niveau depuis quatre ans. Il est au-dessous de 36 dollars, un prix qui n'inquiète pas l'Algérie dont les décideurs ont opté cette année pour le renforcement du secteur public en dehors des hydrocarbures. Et ce, de manière à mettre en place une économie productive loin de la rente pétrolière. En effet, le fait le plus marquant cette année en Algérie est la décision de l'Etat de s'installer dans la logique du patriotisme économique. La prudence est de rigueur. Dans ce cadre, plusieurs décisions ont été prises notamment à travers le gel des privatisations des entités publiques (les banques, les grandes entreprises…) et l'application de nouvelles orientations en matière d'investissements. Désormais, l'investissement national est privilégié. S. I.