La Fédération nationale des auto-écoles, affiliée à l'UGCCA (Union générale des commerçants et artisans algériens), a exprimé hier son refus d'obéir aux nouvelles dispositions contenues dans le texte qui régit, depuis le 15 décembre dernier, l'activité des auto-écoles. Dans un communiqué rendu public hier, les représentants des gérants des auto-écoles estiment «irréalisables» les recommandations de la tutelle dans le cadre de la révision de ladite activité qui continue de constituer un motif de divergence entre le département de Amar Tou et l'organisation syndicale. Dans le communiqué de la FNAE, il a été évoqué l'impossibilité de révolutionner l'opération sans des circuits d'examen conçus spécialement à cet effet. L'autre point révisé, et qui n'est pas du goût de cette organisation syndicale, a trait au nombre d'heures d'apprentissage. La FNAE refuse l'exigence du ministère des Transports consistant à «terminer la formation du candidat avec un total de 25 séances théoriques et 30 autres de pratique, avec un ajournement d'un mois, sachant que le candidat peut être recalé plusieurs fois». En exigeant une révision à la hausse des heures de formation, le ministère a certes voulu augmenter les chances d'apprentissage du candidat au permis de conduire. Il se trouve néanmoins que cette condition aura un effet négatif sur la rentabilité des auto-écoles. Ces établissements se retrouveront dès lors en train de former un nombre réduit de postulants et ce, pendant une période relativement longue, selon les membres de la FNAE. Ces derniers, qui animaient hier un point de presse à Alger, relèvent que les auto-écoles se retrouveront avec des candidatures qui traîneront au minimum de six à sept mois dans les établissements. La Fédération des auto-écoles se fixe une priorité : amener la tutelle à réviser ce qui est déjà qualifié de révision. «Nous demandons au ministre des Transports le gel de ce programme jusqu'à sa révision […]. Nous réitérons notre volonté à œuvrer pour la réussite d'un programme national d'apprentissage de la conduite des véhicules à moteur.» Il est à rappeler que la représentation de l'activité au sein des pouvoirs publics demeure scindée à deux. Au début du mois, c'est sous la houlette de la Centrale syndicale que des délégués ont tenu une rencontre de sensibilisation sur la sécurité routière. Lors de ce rendez-vous, une plate-forme de revendications a été présentée. Les principales revendications furent : augmentation du nombre d'années d'apprentissage du moniteur à 5 ans avant l'ouverture d'une auto-école et aménagement des circuits d'examen et d'apprentissage. Le syndicat des auto-écoles demande de revoir le nombre d'années d'apprentissage du moniteur avant qu'il puisse ouvrir une école de formation. Mais au-delà de la représentativité syndicale de l'activité, le bras de fer entre la tutelle et les syndicalistes du secteur est bel et bien engagé. A. Y.