Des représentants des auto-écoles de plusieurs wilayas du pays se sont réunis avant-hier au siège de l'UGCCA de Sétif pour dénoncer les agissements de certains membres du bureau national. Ils ont remis en cause les travaux du dernier congrès tenu à Alger, le 25 octobre dernier, à l'hôtel Essafir. En effet, selon les contestataires qui rejettent en bloque les résultats auxquels a abouti le congrès, avancent que l'ancien secrétaire général de cette instance n'a pas le droit de présider le congrès. S'ajoute à cela la non-tenue des congrès régionaux pour le choix des représentants et délégués de wilaya. Même le bureau qui devait gérer la session a été désigné et non pas élu. “Cette institution n'est pas représentative, elle est loin d'être légitime car le quorum n'a pas été atteint. Imaginez, sur les quelque 4 000 auto-écoles du pays, seulement 59 représentant 30 wilayas ont présenté leur registre du commerce pour la validation de leur affiliation, les autres présents dans la salle au nombre de 59 sont, pour nous, des étrangers et n'ont aucune relation avec notre profession, a déclaré l'un des membres de la section des auto-écoles de Sétif”. “Nous sommes pour des élections propres et qui se déroulent dans des conditions sereines et qui doivent se faire démocratiquement”, a renchéri un autre. Par ailleurs, les représentants des directeurs d'auto-école n'ont pas apprécié qu'on les accuse d'être les responsables des accidents de la route. “Nous ne faisons que former et c'est à d'autres personnes désignées par l'Etat qui jugent si telle ou telle personne est apte à conduire ou non. Si notre formation ne plaît pas, qu'ils nous montrent comment bien former, nous sommes prêts à apprendre de nouvelles choses, mais qu'ils sachent que plusieurs facteurs sont derrière la recrudescence des accidents de la circulation, il ne faut pas sortir de Saint-Cyre pour savoir cela”, a ajouté un autre intervenant. Les directeurs d'auto-école ont exprimé une grande disponibilité quant à la participation dans toutes les opérations qui seraient entreprises pour mettre fin ou du moins freiner l'hécatombe sur nos routes tout en préconisant une formation spéciale après des tests psychotechniques pour les chauffeurs, notamment ceux des semi-remorques et des véhicules de transport en commun. Les directeurs ont aussi évoqué le problème de la hausse des tarifs, ils disent que cette somme est relative au nombre d'heures. “Le prix de l'heure est le même, les responsables ont jugé qu'il est impératif d'augmenter le nombre d'heures d'apprentissage pour chaque candidat, nous sommes entièrement d'accord et nous reconnaissons que le volume horaire actuel est insuffisant, il est nécessaire que les tarifs soient revus à la hausse”, a déclaré un autre directeur d'auto-école. F. SENOUSSAOUI