Même en ces temps de froid, les quelques piscines de la capitale, notamment celles appartenant au Complexe olympique Mohamed Boudiaf, ne désemplissent pas. Que se soit celles du 5 Juillet, du centre féminin de Ben Aknoun ou bien du 1er Mai, les habitués de ces infrastructures sportives -ou simplement les curieux qui s'y rendent de temps à autre- les fréquentent toujours durant l'hiver. Le flux des abonnés ne diminue jamais. «On peut même dire que le nombre des nageurs augmente, dans certains cas, en hiver puisque, en été, les clubs de natation qui utilisent ces piscines comme lieu d'entraînement, prennent des vacances», nous a déclaré un habitué de la piscine du 1er mai. Celui-ci, commerçant de son état, s'y rend deux fois par semaine en début d'après-midi. Histoire de maintenir sa forme, nous a-t-il précisé. Un des employés de la piscine, rencontré sur place, nous a même indiqué que celle-ci ne cesse jamais ses activités. Eté comme hiver, les portes sont toujours ouvertes. Si à l'extérieur il règne un climat glacial, à l'intérieur de l'enceinte sportive, jeunes, moins jeunes ou personnes âgées s'y plaisent au point que le «désarroi» est quelquefois perceptible sur leur visage à la fin de leur créneau horaire. Il faut rappeler que, lors de l'établissement de l'abonnement, un calendrier comportant des créneaux horaires bien précis est établi. Il y a des séances réservées aux hommes, d'autres aux femmes ainsi qu'aux enfants. Des «moniteurs» y sont toujours présents pour veiller aux éventuels accidents ou, tout simplement, apprendre aux nouveaux pratiquants les rudiments de la natation. Comme signalé plus haut, plusieurs clubs de natation d'Alger s'entraînent dans ces piscines. Ceux-là aussi ont leurs créneaux horaires. Bien sûr, il est des jours, particulièrement les week-ends, où la demande est tellement forte, que plusieurs personnes ne peuvent avoir accès à cette pratique sportive, en raison de l'absence de créneaux horaires qui leur conviennent, mais en tout cas, les responsables de ces piscines font de leur mieux pour mettre leurs «clients» dans les meilleures conditions possibles. Omar, étudiant, abonné à la piscine du 1er Mai, nous a déclaré que cette dernière est assez bien entretenue. De plus, «il fait bon à l'intérieur», ajoutera-t-il. La température ambiante est assez élevée, tout comme celle de l'eau du bassin. Donc, aucun risque d'être exposé à un coup de froid. C'est pour cela d'ailleurs que les «nageurs» fréquentent ces lieux, autant en hiver qu'en été. Tout est réglé selon des normes bien précises. La même chose peut être dite concernant la piscine du 5 Juillet. Bien évidemment, en hiver, il n'y a que la piscine olympique couverte (la salle) qui est mise à la disposition des nageurs. La piscine «en plein air» est, elle, fermée. Ce qui est tout à fait normal. Là encore, l'affluence des citoyens ne diminue pas. D'ailleurs, plusieurs personnes rencontrées sur les lieux nous ont indiqué qu'il y a un manque flagrant de piscines à Alger. Si l'on exclut les petits «bassins» de baignade gérés par des privés, réquentés surtout durant l'été, il reste, pour les quatre ou cinq millions d'habitants de la capitale, seulement quatre ou cinq piscines d'envergure. Et les autorités sont conscientes de ce manque, puisqu'il est prévu, à moyen terme, la réalisation de trois autres piscines olympiques à Alger. A. A.