1,1 million de doses de vaccin antigrippal ont été mis cette année sur le marché national dans le but de faire face à une potentielle épidémie de grippe. C'est ce qu'a déclaré, hier, lors du forum d'El Moudjahid, le Dr Mehdi Toufik, directeur des opérations de vaccination au niveau de Sanofi Pasteur, premier fabricant mondial de vaccins antigrippaux et l'un des partenaires privilégiés de l'Institut Pasteur. Tout en reconnaissant que la quantité susmentionnée est en deçà des besoins nationaux en la matière, estimées à quelque 4 millions de doses par an, l'orateur insistera pour dire que les efforts déployés en matière de disponibilité du vaccin sont indéniables, «surtout lorsqu'on sait qu'il y a à peine quatre ans, seulement 100 mille doses de vaccin étaient disponibles sur le marché». Il précisera qu'une dose de vaccin coûte 470 dinars et que les personnes âgées de plus de 65 ans (du fait qu'elles sont vulnérables) doivent être privilégiées. Parlant du bilan de l'année 2007 (celui de l'année qui vient de s'écouler n'a pas encore été établi), l'orateur indiquera à l'assistance que quelque 2 millions de syndromes grippaux ont été recensés, ajoutant que, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'activité grippale n'a pas été très importante durant ce laps de temps. De son côté, le Dr Derrar Fawzi, directeur du laboratoire de la grippe au niveau de l'Institut Pasteur, s'attardera sur le réseau de surveillance de la grippe mis en place depuis l'année 2006. Ce dernier, qui s'est, au tout début de son fonctionnement, intéressé à quelques wilayas du centre du pays a, entre autres objectifs, la détermination des mesures à prendre en cas de déclenchement d'une épidémie de grippe. «Par la suite, nous avons étendu l'activité de ce réseau aux wilayas de l'ouest et de l'est du pays», fera savoir le Dr Derrar. Au sujet du taux de mortalité provoqué par la grippe en Algérie (aux Etats-Unis, la grippe constitue la première cause de décès, ndlr), il dira que, même si son département ne dispose pas de statistiques en la matière, il n'en demeure pas moins que ce phénomène ne peut être occulté. L'orateur tiendra toutefois à mettre en exergue le fait qu'un bon nombre de décès de personnes atteintes de la grippe ne sont pas dus à la grippe elle-même mais au fait que certaines pathologies (cardiopathies, pneumonies…) dont étaient atteints ces malades ont été exacerbées à telle enseigne que la mort s'en est suivie. Avant de terminer son intervention, le Dr Derrar indiquera que, depuis peu, un test dénommé «test rapide» a été introduit au niveau des hôpitaux. A la faveur de ce nouveau procédé, le médecin peut, en moins de 15 minutes, savoir si le patient dont il a la charge est atteint ou non de grippe. Avant de terminer, le Dr Mehdi tiendra à porter à la connaissance de l'opinion publique que l'OMS insiste pour que d'ici à l'année prochaine 75% de la population cible (personnes âgées de plus de 65 ans et malades chroniques) doit bénéficier du vaccin antigrippal. B. L.