Même si Portsmouth, son club, est en train de vivre une période de crise, Nadir Belhadj pète la forme. Il l'a prouvé samedi dernier contre Liverpool en réalisant un grand match. Même si Portsmouth, son club, est en train de vivre une période de crise, Nadir Belhadj pète la forme. Il l'a prouvé samedi dernier contre Liverpool en réalisant un grand match. Dans cet entretien, il revient sur ses contacts avec le Barça, le début des éliminatoires des Verts et, inévitablement, la possibilité de l'arrivée de l'entraîneur israélien Avram Grant à la tête de Portsmouth, après le limogeage de Tony Adams.
On vous voit très souriant depuis votre arrivée en stage. Quel en est le secret ? Je suis tout simplement heureux de retrouver les potes en équipe nationale. Ça fait quand même presque quatre mois qu'on ne s'est pas revus. Les stages nous permettent non seulement de nous retrouver dans une bonne ambiance, mais aussi de casser la routine en club. Dommage que Anthar et Rafik ne sont pas là (Ndlr : Yahia et Saïfi).
Samedi dernier, vous avez réalisé un gros match face à Liverpool. Peut-on y revenir un peu ? Ça ne sert à rien de réaliser un grand match lorsque au bout l'équipe perd. J'ai appris ce jour-là que face aux grandes équipes, les erreurs se payent cash. On fait le match et on rate deux fois le break pour terminer avec une défaite injuste. Pour ma part, j'étais hyper motivé à l'idée de jouer contre une telle équipe, mais je crois être régulier depuis plusieurs semaines.
Vous considérez-vous désormais comme un cadre à Portsmouth ? C'est vrai que j'ai joué 25 à 30 matchs depuis mon arrivée en Angleterre, mais je ne me considère pas pour autant comme un cadre. J'espère continuer sur ce rythme et être épargné par les blessures.
Savez-vous que votre entraîneur à Portsmouth, Tony Adams, a été limogé ? Oui, mais je ne l'ai appris que ce matin à Alger. Que voulez-vous que je vous dise ? Si les responsables ont décidé de le remercier, c'est qu'ils ont leurs raisons. Moi, je suis là pour jouer.
Parmi les entraîneurs pressentis pour lui succéder, Avram Grant, le juif ex-sélectionneur d'Israël et de Chelsea… (Il sourit) Juif ou pas, l'essentiel pour moi, c'est de continuer à jouer. Vous savez, ça ne m'inquiète pas trop de savoir que l'entraîneur est israélien. Ma seule priorité, c'est de jouer, c'est pour cette raison d'ailleurs que j'ai quitté Lyon.
Est-il vrai que vous avez refusé de jouer au Barça ? Attendez, je dois éclaircir un peu la situation. En fait, je n'ai pas refusé le Barça, j'ai plutôt préféré rester à Portsmouth où j'étais sûr de jouer. Si le contact du Barça avait eu lieu deux ou trois ans auparavant, j'aurais accepté volontiers. Mais ma mésaventure lyonnaise m'a donné à réfléchir. Vous me direz que j'aurais peut-être pu jouer à Barcelone, je vous dirais que j'aurais bien pu me retrouver également sur le banc. J'ai donc préféré rester pour ne pas avoir à le regretter par la suite.
Mercredi, vous allez affronter le Bénin pour le compte du dernier match amical avant les éliminatoires. Comment se présente ce match pour vous ? Pour nous, c'est clair, les éliminatoires commencent mercredi. C'est à partir de ce match qu'on va entrer dans le bain de la rencontre face au Rwanda. Face au Bénin, ce sera un match officiel. Dommage qu'il n'y aura pas Karim, Anthar et Rafik.
Yahia et Ziani ne seront pas non plus présents au Rwanda… Ils vont nous manquer, surtout que tous les deux sont en forme avec leurs clubs. Ziani, je le suis souvent et il est en train d'exploser littéralement. Comment pallier leur absence au Rwanda ? Par la solidarité et la volonté. Il ne faut pas oublier non plus qu'on possède un banc de touche de qualité. Personnellement, je suis convaincu que ceux qui auront à remplacer Anthar et Karim seront à la hauteur. Entretien réalisé par R. B.