A six jours de son terme, le Giro a pris la forme d'un duel entre les Colombiens Rigoberto Uran et Nairo Quintana, que des outsiders (Majka, Aru) espèrent plus ou moins arbitrer. Quintana, le grimpeur «de référence», doit mener une course-poursuite aléatoire. Distancé dans le contre-la-montre de Barolo, le deuxième du Tour 2013 compte 2 min 40 sec de retard sur le porteur du maillot rose. Le Colombien mise sur son expérience du Giro auquel il participe pour la quatrième fois, sa gestion des efforts, sa régularité. Et son avance conséquente au classement, plus d'une minute sur l'Australien Cadel Evans qui lui a rendu hommage à Montecampione. Personne ne s'attendait à un Giro aussi serré. Sept coureurs en pratiquement trois minutes. Evans (2e) a donné des signes de fléchissement dans les deux dernières arrivées au sommet, le grimpeur italien Domenico Pozzovivo (6e) a expliqué souffrir d'un début de bronchite, le jeune Néerlandais Wilco Kelderman (7e) a commencé à accuser la fatigue. En revanche, les signaux sont au vert pour Fabio Aru (4e), voire le jeune polonais Rafal Majka (3e). Mais Uran se méfie surtout de Quintana, grimpeur d'élite.