Ainsi, la piste de Mâamar Boumdal se précise, puisqu'il a été contacté par des émissaires de Rachid Marif, qui veut opérer un changement au sein du vieux club algérois. Lebib pressenti pour le COA La piste Boumdal se précise Comme rapporté dans notre précédente livraison, l'homme fort du Mouloudia, en l'occurrence Rachid Marif, a pris attache avec l'ex-président du club à l'époque de Sonatrach dans la fin des années 80, ainsi que Sid-Ali Lebib, qui avait occupé des hautes fonctions dans les institutions de l'Etat et les instances sportives. Toutefois, il se trouve que ce dernier est pressenti pour prendre les destinées du Comité olympique, où il fait l'unanimité au sein du COA et les fédérations sportives. Ainsi, la piste de Mâamar Boumdal se précise, puisqu'il a été contacté par des émissaires de Rachid Marif, qui veut opérer un changement au sein du vieux club algérois. L'idée de Lebib ne date pas d'aujourd'hui En effet, l'idée de proposer le poste de président à Sid-Ali Lebib ne date pas d'aujourd'hui. Il y a quelques années, d'anciens dirigeants avaient pris attache avec Lebib, mais ce dernier avait décliné poliment l'offre bien qu'il voue un grand amour pour ce club lorsqu'on sait qu'il était un athlète d'élite au MCA dans la spécialité du judo. Les Mouloudéens avaient songé à lui à cette époque, du fait que c'est une grande personnalité qui impose le respect par ses compétences et son charisme. D'autre part, il entretient d'excellentes relations avec toute la grande famille du club dont il en fait partie Et voilà que cette idée vient de refaire surface, mais Lebib, comme précisé, est pressenti pour le COA. Boumdal sera l'homme du consensus Maintenant, il est clair que c'est Mâamar Boumdal qui est pressenti pour succéder à Amrous lors de la prochaine assemblée élective et ceux qui avaient pris attache avec lui comptent expliquer à leurs pairs les raisons qui ont motivé ce choix. Le nom de ce dernier a été déjà évoqué la saison passée après la démission de Karcouche, où des dirigeants influents l'ont proposé au cours d'une réunion pour qu'il se présente aux élections en fin de saison, mais d'autres responsables n'avaient pas cautionné l'idée à l'époque. C'est à Amrous qu'ils avaient préparé le terrain, en étant le seul candidat après que Gaceb et Bachta se sont retirés à la dernière minute. Ainsi, Boumdal sera, sans aucun doute, l'homme du consensus lors de la prochaine AGE, à moins que d'autres noms soient proposés ces jours-ci. K. M. Boumdal : «Oui, je suis intéressé par la présidence du Mouloudia» Comme annoncé exclusivement par Le Buteur lors de notre précédente édition, Maâmar Boumdal, président du Mouloudia entre 1983 et 1991 et un léger passage en 1996, a été approché par des personnes influentes au club afin de succèder à l'actuel président Sadek Amrous, qui se trouve dans sur un siège éjectable. Dans cet entretien, il nous a confirmé cette information, tout en abordant d'autres sujets. Ecoutons-le, c'est passionnant. * Vous vous êtes éclipsé de la vie du club depuis votre dernier passage à la tête du club en 1996, est- ce qu'on peut avoir vos nouvelles? Ça va. Dieu merci. J'ai préféré me retirer en restant concentré sur mes affaires personnelles. * Rentrons dans le vif, dernièrement on a commencé à évoquer avec insistance votre nom dans l'entourage du club comme étant le futur successeur de l'actuel président Sadek Amrous, peut- on avoir plus de détails? A vrai dire, oui. J'ai entendu cela par le biais de plusieurs personnes. Il ne faut pas oublier que ce n'est pas la première fois que mon nom circule dans l'entourage du club. * Mais, est- ce que vous avez été approché? Oui, je le confirme. J'ai été approché par des personnes très influentes dans le club. J'ai discuté avec eux par téléphone, on a échangé les idées. Mais, jusqu'à présent, on est au stade de réflexion seulement. Il ne faut pas trop s'enflammer. * Mais vous confirmez les approches… Oui, il y a bel et bien eu des approches. Mais on attend le moment propice pour prendre des décisions. Est- ce que vous avez discuté avec M. Marif, en tant que président d'honneur du Mouloudia? Non. Sincèrement, je n'ai pas discuté avec M. Marif, qui est un très bon ami. Ça fait longtemps, qu'on n'a pas discuté ensemble. * Etes-vous intéressé par l'idée de présider le club ? Oui, pourquoi pas ? J'aime le Mouloudia. Je suis à la disposition de ce club pour l'aider de sortir de la situation très difficile qu'il vit actuellement. C'est vraiment intolérable que le Mouloudia vive de tels problèmes. C'est un grand club, en principe ce qui se passe actuellement ne devrait pas se passer. Je suis l'actualité du club à travers la presse, et ça me touche beaucoup. Je suis prêt à servir le club encore une fois. Néanmoins, un problème se pose. * Lequel? Il ne faut pas oublier que je ne suis pas membre de l'assemblée générale. C'est le seul handicap, mais je pense que ça peut se régler. Cependant, ce que je n'ai pas compris, c'est que les gens qui ont établi cette liste ont oublié les gens qui ont beaucoup servi le Mouloudia. Pourquoi ça ? Je ne sais pas. Il faut faire appel aux gens qui ont servi ce club, au moins leur permettre d'être des membres de l'AG du Mouloudia. Moi, par exemple, j'ai présidé le MCA à deux reprises, la première entre 1983 et 1991, et la seconde fois en 1996, lorsque Belkacem Bouchouika était parti. J'avais ainsi réussi à sauver le club après un début de saison très difficile. Je ne suis pas le seul, les anciens dirigeants du club ont tous été oubliés. * En tant qu'ancien président du club, il y a les autres sections qui ont changé d'appellation ; que pensez-vous de cela? Le Mouloudia n'est pas à diviser. J'ai présidé ce club avec dix sections sous la main. Vous savez, dans la vie il y a des joies et des déceptions. On ne peut pas mettre à l'écart une section qui présente un problème, et garder les sections qui ramènent des titres. Il n'y a qu'un seul Mouloudia, le Mouloudia club d'Alger. Il y a eu deux conflits, le premier celui de l'association, et le seconde celui du GSP et le Mouloudia. Il faut réunir tout le monde pour trouver une issue aux problèmes du club. * Que pensez-vous de la gestion de l'actuel président, Amrous? Honnêtement, je ne peux pas donner mon avis sur la gestion du club par le président Amrous. Sûrement, il a eu des problèmes que je ne connais pas. * Mais vendredi passé, sur les ondes de radio El-Bahdja, le secrétaire général du club, en l'occurrence M. Aizel, a déclaré que l'actuel président a dépensé 16,5 milliards de centimes en six mois seulement, votre avis? Là aussi, je ne peux pas donner mon avis sur cette gestion dans la mesure où je n'ai pas les données nécessaires sur les dépenses. N'oubliez pas que mon dernier passage à la tête du club était en 1996, et je pense qu'en treize ans tout a changé. * Peut-on avoir votre avis sur l'action menée par les membres du comité directeur qui ont signé une motion de retrait de confiance à l'encontre du président Sadek Amrous? Moi, j'ai toujours pensé que le dialogue est la seule solution pour régler n'importe quel litige. Cependant, j'en suis sûr qu'ils ne se sont pas trompés. Je n'incrimine personne, mais il faut savoir que ce n'est pas logique que les sept membres du comité directeur se trompent. Une personne peut se tromper, peut-être deux, mais pas les sept. Ils doivent avoir leurs raisons. * Autre fait qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive dans l'entourage du club, c'est la déclaration de M. Djouad, le président du GSP, qui a traité les membres du comité directeur de va-nu-pieds, un commentaire? Moi, je respecte tout le monde. Durant la période où j'avais présidé le club, personne ne m'a touché d'un mot mal placé, ou quelque chose de ce genre. A mon avis, Djouad n'a pas le droit de traiter les membres du comité directeur de va-nu-pieds. Ce sont des enfants du Mouloudia. Je vous raconte une anecdote, une fois je me suis déplacé dans un quartier chic lorsque j'étais président du MCA ; des gens m'ont désigné du doigt en disant ‘voila le président des va-nu-pieds' mais je leur ai répondu poliment. Les jeunes qui vont au stade sont tous dans une situation sociale très difficile, mais ce ne sont pas des va-nu-pieds. * Revenons à notre sujet de discussion, à savoir la présidence du club, on a même évoqué le nom de Sid-Ali Lebib… Vous venez de m'apprendre cette information. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est le bienvenu. Je suis même prêt à travailler en collaboration avec lui. * Pour conclure, quels sont vos objectifs avec le Mouloudia, si bien sûr vous succédez à Sadek Amrous ? Tout d'abord, il faut que tous les gens sachent que je ne suis pas un demandeur d'emploi. Sincèrement, je suis bien avec mes enfants, en plus je suis retraité. C'est-à-dire que je suis à l'aise. Je veux rassembler toute la famille mouloudéenne. On doit aussi commencer à préparer la SPA, puisque le MCA doit se reconvertir aux nouvelles réglementations d'ici deux ans. Le plus important, c'est d'avoir de très bons gestionnaires ; l'argent seul ne suffit pas. Mais je sui persuadé qu'on trouvera des solutions. Entretien réalisé par Hamza Rahmouni Trente et une signatures ont été recueillies Les deux tiers de l'AG passent à l'action Comme déjà rapporté dans notre précédente édition, les membres de l'AG viennent d'emboîter le pas au comité directeur pour réclamer à Amrous de tenir une assemblée générale extraordinaire dans les plus brefs délais. Ainsi trente-deux membres de l'AG ont déposé leur signature pour provoquer l'AG extraordinaire, ce qui représente les deux tiers des membres de la composante de l'assemblée générale du MCA. Cela dit l'étau se resserre sur Amrous, lorsqu'on sait que l'action menée par les membres de l'AG est conforme aux règlements… En vertu des textes qui régissent les associations sportives, il est clairement stipulé que les deux tiers des membres de l'AG, qui est souveraine, ont le droit de provoquer une assemblée générale. Lorsque l'on sait que trente et un membres, sur les quarante-quatre qui composent l'AG du Mouloudia ont apposé leur signature, on peut dire d'ores et déjà que les règlements leur ouvrent le droit de demander la tenue d'une assemblée générale. La demande sera déposée aujourd'hui à la DJSL D'autre part, on croit savoir que ladite demande signée par les deux tiers de l'AG sera déposée aujourd'hui au siège de la DJSL, dont une copie sera adressé à Amrous par le biais d'un huissier de justice pour le sommer à tenir une assemblée générale dans les plus brefs délais. Le président du Mouloudia avait, lui-même, l'intention d'organiser une assemblée générale extraordinaire à la fin du mois de février, avant qu'il ne revienne sur sa décision, comme nous l'avons déjà évoqué lors de notre précédente livraison. De cela on pourra déduire qu'en plus de l'action menée par le comité directeur qui s'est appuyé sur l'article 54 du règlement intérieur du club, les deux tiers des membres de l'AG se sont mis au diapason de cette action. La DJSL veillera au respect des règlements Conformément à la réglementation et si Amrous refuse de tenir l'AG dans les deux semaines qui suivent la demande, qui sera déposée au niveau de la DJSL aujourd'hui, cette instance, garante du respect des règlements, prendra l'affaire en main et pourra elle-même procéder à l'organisation de l'AG. Autrement dit, l'AG est inévitable au Mouloudia, au même titre que le changement. Les membres de l'assemblée générale, qui est souveraine, vont se prononcer sur l'avenir du vieux club algérois. K. M.