Etoile du Sahel - ASO Chlef cet après-midi à 17 heures Chlef veut briller face à l'Etoile C'est cet après-midi à 17 heures que l'ASO sera appelée à honorer un autre rendez-vous en Ligue des champions africaine en affrontant dans la charmante Sousse tunisienne la très réputée Etoile du Sahel pour le compte des 16es de finale aller de l'épreuve. Un rendez-vous où la bande à Amrani aura la mission de continuer à honorer les couleurs du club et du pays après le test superbement réussi face au Fello Star de Guinée au tour précédent et qui, à voir la manière dont ils se sont défaits de cet adversaire, les met de plain-pied dans la cour des grands d'Afrique. Cela dit, leurs derniers déboires en championnat, qui ont eu tendance à se répéter certes, ne devraient pas le moins du monde les éloigner de l'objectif d'aujourd'hui qui n'est autre que de maintenir leurs chances intactes pour la qualification aux 8es de finale qui se jouera à Chlef en dernière instance. L'ambiance ici est à la fête autant du côté de l'Etoile et de ses milliers de fans que parmi les Chélifiens, tous les Chélifiens, qui affichent ni plus ni moins que la volonté et le désir de passer sans encombre ce gros écueil et de consolider au fur et à mesure leurs ambitions dans un parcours qui reste après tout indécis pour toutes les formations en lice et aussi loin que va leur prestige. Big match acte 1 Sitôt arrivés à Sousse dans la journée de jeudi, Amrani et ses protégés se sont mis ou remis au travail en prévision des débats de haute facture que ce match promet d'ores et déjà. Après le décrassage effectué une heure à peine après leur descente d'avion, Gouaïche et ses camarades ont été appelés à un biquotidien hier dont la traditionnelle séance technico-tactique à l'heure du match sur le terrain principal. A grand match, grande concentration, pourrait-on oser. En tout cas, les joueurs n'ont pas dérogé à l'obligation de rester fixés sur ce premier match et sur la nécessité d'en sortir avec le meilleur résultat possible. Le buteur Messaoud n'est pas en reste qui nous dit : «Samedi, on n'aura pas d'autre choix que de montrer tout ce qu'on sait faire avec un ballon, d'autant plus que l'équipe a besoin de reprendre confiance suite à ses mauvais résultats en championnat. Aujourd'hui, on est à pied d'œuvre pour être dans les meilleures dispositions. On est appelés à défendre les couleurs nationales en quelque sorte et ce sera à nous d'être au rendez-vous devant cet adversaire qui n'est plus à présenter.» Le mot est lâché : la confiance que tout le monde doit garder pour que l'ASO ne laisse rien échapper et apparaisse sous son meilleur jour face à un adversaire aux dents longues. Faire oublier le championnat Aucune victoire en championnat depuis quatre mois. Voilà une donnée qui, au-delà de sa qualification fort méritée aux dépens des Guinéens du Fello Star, ne met absolument pas l'ASO dans la peau d'un conquérant en terre tunisienne. En homme averti, Amrani sait que ces 16es de finale pourraient, à l'opposé du tour précédent, avoir valeur de sursaut pour son équipe toutes compétitions confondues et la mettre de nouveau sous les feux de la rampe. Les joueurs, eux, n'en démordent pas. Leurs productions mitigées en championnat ne sont pas le reflet de leur vraie valeur et ce premier match face aux Tunisiens constituera une double motivation à leurs yeux pour forcer leur destin et repartir de plus belle. En tout cas, c'est le vœu de tout le monde du côté de la plaine du Chélif dont les plus férus des inconditionnels ont tenu, pour faire œuvre de solidarité, à faire le déplacement à Sousse. Une sacrée première dose de soutien dont Zaoui et consorts bénéficieront là avant le match retour dans une quinzaine de jours. I. S. Benfissa dans les bois Selon ce qu'on a pu voir à l'entraînement, on va droit vers la titularisation du gardien Benfissa dans les bois chélifiens ce soir face aux Tunisiens de l'Etoile. Au tour précédent, Amrani avait mis sa confiance sur les épaules de Kouadri qui aura été impérial devant le Fello Star. Il faut dire que Benfissa, qui fait figure d'ancien dans l'équipe, a sa longue expérience pour lui. Zaoui, Cheklam et Sellimi en défense C'est sans surprise qu'on retrouvera le duo Zaoui-Cheklam, très régulier depuis le début de la saison, dans l'axe de la défense chélifienne ce soir face à l'ESS, alors que Sellimi sera appelé à prendre la place de Ziane Chérif comme deuxième stoppeur. Souffrant d'une élongation à la cuisse, ce dernier n'a pas fait le déplacement avec l'équipe. Le milieu ne change pas Le compartiment du milieu ne va pas changer de titulaires à l'occasion de ce match aller face à l'ESS. Ainsi, dans l'entrejeu, on reverra comme de coutume les deux compères Sidibé et Zaouch à la récupération avec Messaoud un léger cran devant avec la mission de piloter le jeu. Un trio dont Amrani n'est près de se séparer de sitôt. Benhenni à la place de Mekkioui Alors qu'aucun changement n'est prévu concernant le flanc droit et son titulaire de l'heure, Gharbi, qui fournit un travail de titan sur son couloir avec ses montées impeccables en appui aux attaquants, Amrani va devoir renouveler sa confiance à Benhenni sur le flanc opposé suite à l'indisponibilité de Mekkioui pour cause de blessure. L'international militaire a montré d'excellentes dispositions sur ce couloir lors du dernier match de championnat face au MCEE. Entre Gouaïche et Daoud en attaque Si pour Biyaga, les choses ne changent pas aux avant-postes, il reste à Amrani de trancher quant à celui qui est appelé à former avec lui la paire d'attaquants chélifiens si toutefois il décidait de jouer sur son classique 3-5-2. Ce choix se fera entre l'expérimenté Daoud et le virevoltant Gouaïche. Ali Hadji : «Difficile, mais pas du tout impossible» «Sur le papier, l'ESS, qui a été le vainqueur de l'épreuve il y a deux saisons, part avec les faveurs des pronostics dans un match où elle aura à faire le jeu pour se frayer un chemin vers la qualification. Mais ce que personne ne doit pas perdre de vue, c'est qu'on jouera complètement libérés et sans nous attarder une seconde sur la qualité de cet adversaire. Certes, notre mission sera difficile ce samedi, mais pas du tout impossible.» Mise au vert à l'hôtel Marhaba C'est à l'hôtel Marhaba que la délégation chélifienne a pris ses quartiers à son arrivée dans la ville de Sousse jeudi dernier. Située pas loin du rivage, cette immense infrastructure hôtelière dispose de tous les équipements nécessaires pour la récupération et la relaxation. A noter que la direction de l'ESS a mis un bus et un véhicule à la disposition des Chélifiens pendant leur court séjour. Sousse se drape de rouge La ville côtière de Sousse a vécu les dernières vingt-quatre heures au rythme de ce très attendu ESS-ASO. Autant chez les autochtones que du côté de leurs invités d'un match, l'ambiance est à la fête et à la convivialité. Arrivés par processions entières, certains de l'étranger (France, Espagne), les supporters de l'ASO ont tôt fait d'agréer les lieux par leur drapeaux et banderoles aux couleurs du club et de pimenter l'ambiance par leurs chants et leurs slogans qui auront au final sorti de sa torpeur une bourgade qui, pour touristique qu'elle soit, n'en était pas moins gagnée par la saison morte. Seule ombre au tableau, les profanes ont du mal à distinguer un camp de l'autre. La raison est toute simple : les armoiries des deux clubs sont au couleurs rouge et blanc. Sur les 200 kilomètres qui séparent la capitale Tunis de cette ville, des véhicules immatriculés à Chlef, Alger et même à Tamanrasset roulaient à perte de vue avec leurs signes ostentatoires de supporters d'une très aimée équipe de football. Destination : 90 minutes de bonheur. Ainsi soit-il. Les vétérans des deux clubs à l'honneur Bravant la distance et la fatigue du trajet, les vétérans de l'ASO, certains à bord de leurs propres véhicules, ont débarqué les premiers dans la ville de Sousse. Arrivés mercredi, ils avaient rendez-vous avec leurs homologues de l'ESS pour mettre les derniers préparatifs au match de gala placé sous le signe de l'amitié qui lie les deux peuples que les deux «camps» ont conclu quelques jours avant. Ce match était prévu hier à 16 heures. Les anciens de l'ASO sont descendus à l'hôtel de l'Etoile. Amrani : «Il faudra compter avec l'ASO» «L'Etoile n'est plus à présenter tellement ses titres et ses consécrations parlent pour ce club. Quant à nous, nous ne sommes pas là pour faire de la figuration. Nous allons jouer nos chances à fond avec la ferme intention de sortir avec un résultat en notre faveur en attandant le match retour. Cela dit, on sait que ce ne sera pas facile et que la vigilance en défense et l'intelligence dans notre façon de jouer ne doivent pas nous quitter de la première à la dernière minute. Si on marque les premiers, on fera un grand pas vers la qualification. Je sais qu'en championnat, on n'a pas vraiment eu ce qu'on voulait, mais cette fois, l'enjeu mérite qu'on montre notre meilleur visage. D'ailleurs, ces erreurs-là ne doivent plus se répéter. Aujourd'hui, les joueurs sont tous conscients de l'importance de la tâche qui les attend et il ne leur reste plus qu'à le traduire correctement sur le terrain. Ils consentent d'énormes efforts à l'entraînement et ce serait vraiment dommage qu'ils laissent passer l'occasion de se ressaisir et de montrer ici même à Sousse que l'ASO est une équipe qui compte et qu'il faut compter avec elle.» Main de fer, gant de velours Sans leur mettre la pression, le coach de l'ASO n'a de cesse de rappeler à ses joueurs qu'ils doivent se montrer à la hauteur de la responsabilité qui pèsera sur leurs épaules ce soir au stade de Sousse et de la confiance que tout un peuple mettra en eux. A l'entraînement, il leur demande constamment de rester concentrés sur leur sujet, de travailler comme des forcenés, de suivre ses consignes à la lettre… Même au niveau individuel, il ne leur permet aucun extra, du point de vue disciplinaire s'entend, pour ne pas entamer l'image du football algérien et de ses footballeurs en terre étrangère. Amrani, main de fer ? Oui, mais gant de velours aussi. I. S. De notre envoyé spécial à Sousse : Ibrahim Saâdallah