«Notre motivation est d'affronter les tombeurs de l'Egypte» Le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, Vahid Halilhodzic, a animé hier en début de soirée une conférence de presse au centre de regroupement des Eléphants à Cabinda. Etaient présents à ses côtés, deux de ses joueurs, à savoir Didier Zokora et Salomon Kalou. De prime abord, le sélectionneur de la Côte d'Ivoire a tenu à rappeler combien cette rencontre de quart de finale face à l'Algérie était importante pour lui et son équipe. «Cette semaine sera du money time» Loin de verser dans la langue de bois, Vahid Halilhodzic a expliqué pourquoi il est si important pour la Côte d'Ivoire de passer l'écueil algérien. «Cela fait 20 mois qu'on prépare cette CAN. Les joueurs ont souffert pendant six mois pour se qualifier. Cette semaine, je l'appelle le money time. C'est comme en NBA, les dernières minutes seront cruciales. C'est là qu'on entre dans le vif du sujet. Les joueurs ivoiriens vont jouer gros cette semaine. C'est la seule opportunité de remporter la CAN et si on la rate, ce sera terrible. C'est pour ça que tout le monde est concentré.» Il en est de même pour tout le monde. Tous ont sué pour arriver à ce stade de la compétition. Mais puisque Halilhodzic le dit, c'est que ça doit être vrai ! «Notre motivation est d'affronter les tombeurs de l'Egypte» L'Algérie, voilà un adversaire sur qui Halilhodzic ne tarit pas d'éloges. «J'ai visionné deux fois le match de l'Egypte. La sélection algérienne est très bien organisée. Je le pense vraiment. Il n'y a qu'à voir leur dernier match en Coupe d'Afrique. Pour moi, la référence, c'est le match de l'Egypte. La première motivation de mes joueurs est d'affronter le tombeur de l'Egypte. Je fais très attention aux détails qui font toute la différence.» «Cette génération d'Algériens est très disciplinée» Des éloges, en veux-tu encore, en voici ! «J'ai déjà vu des équipes algériennes jouer par le passé. Il y avait du talent, mais ils étaient parfois brouillons sur le terrain. Or celle-ci est très disciplinée. J'ai retenu la leçon du Burkina Faso où on s'était rendu compte que dominer n'est pas gagner.» «Contre le Malawi, c'était une fausse Algérie» Halilhodzic continue de caresser dans le sens du poil. A l'entendre dire, on croirait que les Verts lui donnent des insomnies. «J'ai regardé plusieurs fois les matches Algérie-Mali et Algérie-Angola, mais jamais Algérie-Malawi, parce que ce n'est pas une référence pour moi. Ce n'était pas le vrai visage de cette équipe. C'était une fausse Algérie. C'est en fonction de ce que j'ai vu lors des deux autres matchs que je vais bâtir ma tactique», a-t-il assuré. «C'était l'Angola que je voulais éviter» Cerise sur le gâteau ! Au finish, Halilhodzic nous fera savoir que c'était l'Angola qu'il avait souhaité éviter. Tiens ! Tiens ! «Je n'avais aucune préférence pour les adversaires que j'allais rencontrer. Néanmoins, je voulais éviter l'Angola. C'est le pays organisateur. Durant deux de ses matchs, j'ai vu deux penaltys imaginaires qui lui ont été accordés. Je n'ai pas envie de trop spéculer là-dessus. Peut-être que je suis devenu parano depuis qu'on a été lésés par l'arbitrage à deux reprises. Je préfère sincèrement de loin l'Algérie. Là, on jouera à onze contre onze. Il y aura du foot, rien que du foot. Du moins, c'est tout ce que je souhaite.» «Le terrain est un vrai problème» Petit bémol, Halilhodzic n'aime pas trop la pelouse du stade de Cabinda. «Je l'ai déjà dit, le terrain est difficilement praticable. La pelouse du stade annexe est meilleure que celle du stade principal. Je ne comprends pas cela. Les deux équipes vont sans doute souffrir de cela. Mais bon, on est obligés de faire avec.» F.A.S. -------------------- «Bienvenue à vous à Cabinda !» Ayant constaté qu'il y avait un grand nombre de journalistes algériens qui assistaient à la conférence de presse du coach de la Côte d'Ivoire, Halilhodzic, qui avait établi avec les Eléphants ses quartiers à Cabinda depuis le début du tournoi, a laissé fuser : «Bienvenue à vous à Cabinda» avec un sourire du coin. Ainsi, Halilhodzic a tenu à souhaiter aux Algériens la bienvenue sur place.