Christian Karembeu apporte des réserves à la comparaison entre la situation actuelle des Bleus et le climat de 1998, notamment sur le projet de jeu : «Quand on parle de système, là c'est flou.» Christian Karembeu apporte des réserves à la comparaison entre la situation actuelle des Bleus et le climat de 1998, notamment sur le projet de jeu : «Quand on parle de système, là c'est flou.» A l'image du sélectionneur adjoint Alain Boghossian, l'entourage de l'équipe de France se plaît à dresser un parallèle entre le climat actuel autour des Bleus et l'ambiance précédant la Coupe du monde 1998. Pilier de l'équipe sous l'ère Jacquet, Christian Karembeu apporte des réserves à cette analogie : «(Boghossian) a vécu 1998, il vit actuellement avec l'équipe de France. S'il fait cette comparaison, je préfèrerais le croire. Ce que je lui ai dit, c'est qu'à l'époque, la vox populi était pour le coach. Actuellement, c'est le contraire. Quand on regarde au niveau des stats, on n'a pas perdu un match avec Jacquet. Même si soi-disant c'étaient de piètres rencontres, c'était constructif .» Présent comme Boghossian aux Etoiles du Sport cette semaine, l'ancien milieu de terrain aux 53 sélections insiste aussi sur le bilan comptable des Bleus pré-1998 face aux résultats de l'équipe de Raymond Domenech : «Quand on regarde au niveau des stats, on n'a pas perdu un match avec Jacquet (3 défaites en 53 matches entre 1994 et 1998). Même si soi-disant selon les journalistes c'étaient de piètres rencontres, ils n'ont pas vu que c'était constructif», explique Karembeu tout en se posant des questions sur la stratégie du sélectionneur actuel : «Quand on parle de système, là, c'est flou. Malheureusement, (l'équipe de France) ne nous a pas donné ce qu'on attend d'elle, quand on voit un Gourcuff brillant, un Henry ou un Malouda flamboyants en club, on se pose des questions, poursuit le Néo-Calédonien. C'est un problème d'environnement, d'organisation. Quand on parle d'équipe de France, on ne sait pas trop qui va jouer, les vrais titulaires, parce que ça change tout le temps. (...).» A défaut de projet de jeu, Karembeu voit pour l'instant émerger une «colonne vertébrale» à cette équipe : «Lloris, Gallas, Lassana Diarra, Henry et Anelka.» Suffisant pour préparer la Coupe du monde ? «J'espère», sourit le champion du monde 1998.