Les journaux algériens semblent avoir une bizarre manie de s'auto-flageller en inventant des problèmes qui n'existent pas. En passant quelques jours dans votre pays pour m'associer à la fête du Ballon d'or algérien qu'organisent Le Buteur et El Heddaf, j'ai remarqué que les journaux algériens, spécialisés ou pas, semblent avoir une bizarre manie de s'auto-flageller en inventant des problèmes qui n'existent pas. Dans un moment d'extase (j'ai vu les images des défilés de novembre) suite à la qualification de l'Algérie à une Coupe du monde après 24 ans d'absence, l'épicentre de l'information se trouve à Santander, un port certes très beau au nord de l'Espagne et au bord de la mer Cantabre. Je n'arrive pas à comprendre qu'on ne parle plus du match épique de Khartoum ni de celui du Caire, encore moins du but venu d'ailleurs de Anthar Yahia et de la bravoure de Halliche. Je ne comprends pas pourquoi on ne parle pas du capital engrangé de ces éliminatoires, à savoir ce merveilleux groupe qui laisse souvent son cœur sur le terrain pour se concentrer sur Mehdi Lacen et le Racing de Santander. En arrivant à Alger, je m'attendais à voir les unes des journaux avec les photos de Yahia, Matmour, Halliche, Saïfi ou tout simplement de toute cette brave équipe d'Algérie, et je trouve la tête de Lacen partout. Un joueur qui est en train de faire son chemin en Liga, mais qui, ne l'oublions pas, n'a encore jamais joué pour l'équipe d'Algérie et qu'il ne le fera pas de sitôt. Ne serait-il pas plus sage de soutenir ceux qui seront là en Angola, de fermer la parenthèse Lacen, pour ensuite la rouvrir en février ? Ce serait en tout cas la meilleure manière de ne pas mettre la pression sur les Verts. Allez les Verts avec ou sans Lacen ! Par Gonçal Pérez, Barcelone