Les Verts ont repris une bonne dose de confiance Emmenée par un Karim Ziani des grands jours, l'Algérie, qui s'est imposée face aux Emirats arabes unis, hier, à Nuremberg, par la plus petite des marges, s'est rassurée avant son voyage en Afrique du Sud. Si le score n'est pas très important, la manière, elle, reste quelque peu convaincante devant un adversaire qui a refusé de jouer tout au long de la rencontre. Toutefois, l'importance de ce succès réside dans l'impact psychologique qu'il peut avoir sur le moral des camarades de Belhadj, affectés par ce revers concédé il y a quelques jours à Dublin face à l'Irlande (3-0). Ainsi, grâce à cette petite mais ô combien importante victoire, la sélection dirigée par Saâdane, Djelloul et Kebir a repris une bonne dose de confiance quelques jours seulement avant son premier match important pour la suite du parcours de l'EN en Coupe du monde face à la Slovénie. Terminer un cycle de préparation sur une victoire est toujours un bon signe pour l'ambiance de l'équipe tant les succès permettent de retrouver une meilleure sérénité dans le travail. Après ce revers subi face à l'Eire, l'important, c'était de gagner et de mettre un terme à cette série de défaites qui a commencé à avoir raison du moral des fans. C'est ce que les coéquipiers de Chaouchi ont réussi à matérialiser sur le terrain contre les EAU. Une victoire qui vient à point nommé pour les joueurs qui avaient besoin de se réhabiliter après les vives critiques essuyées. Sur les traces du Mondial 82 Pour rappel, en 82, la sélection algérienne dirigée par le duo Khalef-Mekhloufi avait bénéficié d'une excellente préparation, ponctuée par un sans-faute en matière de résultats techniques lors de la dernière série des rencontres amicales. Après avoir battu l'Irlande sur le score de deux buts à zéro, les camarades de Rabah Madjer avaient sorti une production de haut niveau face aux Péruviens dans un match palpitant qui s'est soldé sur un résultat nul d'un but partout. En fin de préparation, les Verts avaient émerveillé leurs fans en infligeant au Real Madrid un revers historique au stade du 5-Juillet (2-1). En somme, des résultats probants qui ont eu leur effet positif sur le moral des troupes puisque quelques jours seulement après, les Belloumi, Zidane, Assad, Fergani, Dahleb et Guendouz ont ébloui tout le monde lors du Mondial espagnol avec à la clé une retentissante victoire acquise face aux géants Allemands, champions d'Europe en titre. A présent, grâce à ce penalty réussi par Karim Ziani, l'équipe nationale s'est refait une petite santé et peut désormais rêver d'un Mondial à la hauteur des espérances du peuple algérien. Le scénario de 86 effacé Quatre années plus tard, Rabah Saâdane, nommé à la tête de la sélection nationale, n'avait pas trop multiplié les rencontres de préparation. En effet, hormis ce tournoi disputé au Mexique en décembre 1985 achevé par trois défaites contre la Corée du Sud, la Hongrie et la sélection mexicaine, l'Algérie s'est contentée d'une participation pas du tout réussie à la CAN-86. Les camarades de Faouzi Mansouri avaient, rappelons-le, essuyé une élimination dès le premier tour. Avec deux nuls et une défaite face au Cameroun. La bande à Saâdane avait quitté cette campagne africaine de manière précoce. Cependant, avant de se rendre en Mexique, la sélection a subi un autre échec en amical face à la Suisse. Ainsi, comparativement à la précédente édition de la Coupe du monde, la sélection avait abordé cette phase finale 86 avec un moral à plat, d'où les mauvaises performances enregistrées contre respectivement, l'Irlande du Nord, le Brésil et l'Espagne. Enfin, sommés de terminer cette préparation, amorcée le 13 mai dernier, sur une bonne note pour aborder ce premier Mondial africain de l'histoire du football avec un mental plus fort, les Verts ont relevé le défi pour en fin renouer avec le succès. Une performance qui redonne l'espoir au peuple et qui permet aux joueurs et au staff technique d'effacer le scénario de 1986, appréhendé par tous les fans des Verts. Moumen A.