Médiocrité quand tu nous tiens ! Ça fait rappeler les années de plomb. Lorsqu'on aimait désigner la main ourdie de l'étranger comme cause de tous nos maux. Le complot cher aux Algériens. Comme on est atteints d'une éprise de soi qui frise la névrose narcissique, c'est toujours la faute aux autres. Nous, on est tout beaux tout gentils, incapables de faire du mal à une mouche. Voyez donc ! On a toujours une explication à tout. Le mauvais œil quand on se sent mal. La jalousie quand on est décriés. Le maktoub quand on est éliminés. Et quand on est acculés, on vous sort la fameuse phrase chère à nous tous : Allah Ghaleb ! On a toujours fonctionné ainsi et on continue à l'être aujourd'hui. Saâdane, qui s'est gouré dans son choix du lieu de stage : bah, ce n'est nullement de sa faute, le mec. Arrêtez de l'accabler, pardi ! Maudite soit plutôt la météo qui s'est trompée dans ses prévisions et l'a trompé dans ses décisions. Si madame Catherine ne l'avait pas rassuré qu'il trouverait un temps à sa convenance dans le sud de la France avec des températures estivales, il ne se serait jamais aventuré dans ce blizzard. Jamais, malin qu'il est. S'il avait jeté son «béret» par-dessus les moulins, s'il qu'il en était convaincu de la fiabilité de ces prévisions. Allah Ghaleb, on est comme ça. Candide à se laisser mener facilement par le bout de la moustache par une présentatrice météo, jolie comme un soleil et qui cache bien la tempête par un sourire éclairé à faire pâmer ces «mecs» de la fédé ! Tiens ! Tiens ! Celle-ci qui ne s'entend pas avec les joueurs sur le règlement interne qu'elle veut leur faire signer, notamment cette histoire de sponsoring et de gestion des images des joueurs qu'elle veut a priori aussi fédérer : là aussi, c'est la faute aux autres. A une «certaine» presse qui n'a pas su écrire que tout va bien lorsque tout va mal. On est bons que lorsqu'on ne l'est pas. Médiocrité quand tu nous tiens ! Ainsi, la FAF a pondu un communiqué avant-hier soir. Et qu'est-ce qu'elle nous apprend ? Qu'elle est surprise de lire des articles alarmants de «certains» organes de presse sur le déroulement du stage de la sélection avant son départ en Angola (sic). Les pauvres ! Ils doivent être tombés des nues à la fédé. C'est comme à la télé. Tout est rose alors que c'est morose. A. A. A.