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Aït Ahmed se voile la face
DEVANT LA CRISE QUI MINE LE FFS
Publié dans L'Expression le 21 - 08 - 2004

Sans aborder frontalement la crise qui secoue son parti, Aït Ahmed rappellera la nécessité de ne pas renoncer «au respect des règles édictées par ses assises».
«L'hostilité pernicieuse et permanente des décideurs à l'encontre du FFS s'inscrit aujourd'hui dans l'inversion et la perversion du principe fondamental qui a dominé les orientations générales du Congrès de la Soummam, à savoir le principe de la primauté du politique sur le militaire». C'est la lecture que semble faire Hocine Aït Ahmed de la crise de la formation politique qu'il préside depuis sa création en 1963. Dans une lettre adressée au peuple algérien, le leader charismatique, dont le parti fait face à une période difficile sans précédent, met les difficultés internes du FFS sur le compte de la théorie du complot. Pour Aït Ahmed, «depuis des années, notamment à la suite du Contrat national signé à Rome, le FFS a été soumis à toutes sortes de manipulations et de complots destinés à le réduire pour le moins à un simple appareil contrôlable et récupérable à merci».
Le FFS n'est pas le seul parti à avoir été soumis aux manipulations, à en croire Aït Ahmed qui rappelle, pour ce faire, «que la plupart des autres partis signataires à Rome n'ont pas résisté à ces coups d'Etat scientifiques», allusion bien sûr au FLN, qui a vu son secrétaire général, Abdelhamid Mehri, rendre son tablier, et à Ennahda, dont on a provoqué le départ du président, Abdellah Djaballah, à la tête du parti à l'époque. Aït Ahmed semble tirer une certaine fierté de la résistance du FFS au «complot», «grâce à la solidité de sa base militante et à son crédit auprès de la population». Et au vieux leader d'annoncer que «le FFS est le seul parti démocratique sur le terrain».
Une déclaration lourde de sens qui renvoie certaines formations, à l'image du Parti des travailleurs cosignataire, du Contrat de Rome, jusque-là crédibles aux yeux du zaïm, à la catégorie de partis croupions.
Sans aborder frontalement la crise qui secoue son parti, Aït Ahmed rappellera dans sa lettre aux Algériens la nécessité de ne pas renoncer «au respect des règles édictées par ses assises». Lesquelles donnent pleins pouvoirs au président du parti de désigner lui-même les membres du secrétariat national. Or, il se trouve que le grain qui empêche la machine FFS de fonctionner, c'est justement une grave mésentente entre Aït Ahmed et Bouhadef quant à la composante dudit secrétariat national.
Cela dit, comme pour reconnaître l'origine interne de la crise que traverse le parti, le vieux leader estime qu'«un parti incapable de se critiquer lui-même, et sévèrement, et d'étendre les espaces de débat en son sein, ne peut pas dialoguer et nouer des liens de confiance avec la population». Une invite donc à dépassionner les débats qui appelle, dit-on de bonnes sources, une initiative de la part d'Aït Ahmed dans le sens de l'apaisement.
Par ailleurs, dans sa lettre qui coïncide à dessein avec le 48e anniversaire du Congrès de la Soummam, le leader du FFS a dressé, comme à son habitude, un sévère réquisitoire à l'encontre du pouvoir en place. Avant de s'en prendre aux dirigeants du pays, Aït Ahmed a rendu un hommage appuyé «aux congressistes et à tous les militants anonymes qui n'ont pas récolté le fruit de leur activité débordante, de leur abnégation et de leurs sacrifices».Ce faisant, le leader du plus vieux parti d'opposition qui affirme partager «la vision des chercheurs qui veulent démystifier» la guerre de Libération, tire à boulets rouges sur les «dictateurs qui se sont succédé au pouvoir depuis l'indépendance». Et Aït Ahmed de s'interroger: «Fallait-il oublier ou instrumentaliser ainsi le passé pour faire prévaloir les manoeuvres politiciennes du présent avec pour conséquence de frapper de cécité et d'amnésie les narcissiques névrosés du pouvoir?» Lequel pouvoir est rendu responsable des «deuils et souffrances d'une sale guerre imposés par une poignée d'individus (...) rien n'aura été épargné à la société algérienne dès lors que les engrenages de banalisation du pire ont fini par imposer à leur conscience que la mort n'a aucun sens et la vie aucune valeur», dira le vieux leader qui se demande «quel regard porteraient les congressistes de 1956, notamment sur l'état de la nation en 2004». L'occasion pour le chef charismatique du FFS d'évoquer «la stratégie de la terre brûlée en Kabylie et les complots successifs du pouvoir destinés à mettre un point final à toute vie publique et à toute liberté d'expression...» Et de pointer un doigt accusateur en direction des dirigeants, les rendant seuls responsables de la dégradation de la situation sécuritaire en Kabylie, tout en soulignant que «grâce à la survie de la paix civile, les populations de la région avaient accueilli le plus chaleureusement du monde de nombreux compatriotes venus des autres wilayas souvent avec leurs familles ou leur cabinet de professions-libérale, et quelque fois avec leurs petites entreprises.»
Enfin, ce qui ressort de la lettre d'Aït Ahmed est que le pouvoir veut se tenir le plus loin possible des recommandations de la plate-forme de la Soummam.


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