Pour le capitaine des Verts, il n'est pas question de se dégonfler une fois en quarts de finale, même si l'adversaire s'appelle la Côte d'Ivoire. Yazid Mansouri s'est montré, comme à son habitude, très dispo en répondant sans ambages à nos questions, notamment celles ayant trait au match des quarts de finale face à la Côte d'Ivoire. Pour le capitaine des Verts, il n'est pas question de se dégonfler une fois en quarts de finale, même si l'adversaire s'appelle la Côte d'Ivoire. * C'est sûr que l'ambiance est excellente, après la qualification en quarts de finale… Oui, tout le monde est heureux de cette qualification, surtout qu'on est revenus de loin, suite à notre défaite face au Malawi. C'est un clin d'œil du destin à tous ceux qui nous ont enterrés trop vite. Maintenant, il faut oublier tout ce qui s'est passé durant le premier tour et se concentrer sur le match face aux Ivoiriens. * Sincèrement, pensiez-vous vous qualifier après la défaite face au Malawi ? Nous les joueurs n'avons jamais douté. Nous étions tous sûrs que nous allions bien réagir contre le Mali face auquel nous nous sommes logiquement imposés, avant de gérer convenablement le match de l'Angola, même si notre objectif était de gagner. * Justement, certains vous reprochent de n'avoir pas voulu marquer, en deuxième mi-temps notamment, allant jusqu'à déclarer que l'éthique sportive n'a pas été respectée. Un commentaire ? Il ne faut pas interpréter les choses de la sorte, c'est complètement faux. Tout le monde a vu que nous étions meilleurs qu'eux en première mi-temps et plus dangereux. Nous nous sommes créé beaucoup d'occasions de marquer. Mais après avoir su que le Mali menait face au Malawi, il ne fallait pas prendre des risques inutiles. Toute l'histoire, c'est que nous avons joué avec beaucoup de prudence. Dire que nous avons arrangé le résultat du match avec l'Angola est complètement aberrant. Et si le Malawi avait égalisé ? Et puis, je pense que si le Mali avait été à notre place, il aurait géré la situation de la même manière. * En se qualifiant aux quarts de finale, avez-vous réalisé votre objectif ? Jusque-là, nous avons géré cette compétition match par match. Après la défaite au premier match, il fallait réagir et gagner le deuxième, ce qui a été fait face au Mali. Après, l'objectif était de se qualifier contre l'Angola. Nous l'avons fait sans qu'on soit obligés de gagner. Aujourd'hui, nous ne voulons pas nous arrêter là, on veut aller jusqu'au bout. * Jouer la Côte d'Ivoire avec ses stars constitue-t-il une motivation de plus pour vous ? Oui, tout à fait. En plus de l'enjeu, cet aspect est également motivant. Comme les deux équipes sont toutes les deux qualifiées au Mondial, je crois que cette rencontre sera l'attraction de ce tour. Un match qui donne envie de se surpasser. * Des appréhensions ? Non, aucune, surtout que souvent face à des grandes équipes qui pratiquent un beau football, nous sortons le grand jeu. Il faut jouer comme nous avons l'habitude de le faire, et c'est tout. Mais le plus important pour nous reste la qualification, nous allons chercher beaucoup plus le résultat, car c'est ce qu'on va retenir au final. On ne se souviendra pas de celui qui a bien joué, mais de celui qui a gagné. * Donc, l'objectif est de passer le cap ivoirien ? Il est évident qu'aucune équipe ne rentre sur un terrain pour perdre. * Les blessures qui s'acharnent sur les joueurs ne risquent-elles pas de vous handicaper ? Plus ou moins. Nous avons souffert au début des absences de Yahia et Meghni qui ont pu revenir, mais on perd en parallèle Bezzaz et Saïfi. Mais on peut récupérer Rafik pour le prochain match, en plus de la disponibilité de Meghni et Yahia. Nous sommes toutefois très déçus des départs de Bezzaz et Lemmouchia. * L'attaque inquiète, elle ne marque pas, et le seul but inscrit dans cette compétition a été l'œuvre d'un défenseur. Comment analysez-vous cette situation ? Ce que vous dites est vrai, le seul but a été marqué par Halliche. Mais il est important de mettre chaque match dans son contexte. Le match du Malawi n'est pas un match référence pour nous tous. Et puis face au Mali, nous avons réalisé l'essentiel, peu importe le nom de celui qui a marqué. L'essentiel pour nous était de gagner, pas de marquer beaucoup de buts. Contre l'Angola, tout le monde a pu voir qu'on a produit du beau jeu en se créant des occasions, mais la réussite n'était pas au rendez-vous. Il faut savoir toutefois que notre force, ce n'est pas la défense, le milieu de terrain ou l'attaque, mais c'est notre collectif. Entretien réalisé par Mohamed S.