Pendant que Laurent Blanc fait la une de l'actualité (jeudi), Raymond Domenech fait le bilan. Installé à bord d'un bateau en compagnie de Charles Biétry Pendant que Laurent Blanc fait la une de l'actualité (jeudi), Raymond Domenech fait le bilan. Installé à bord d'un bateau en compagnie de Charles Biétry, le futur ex-sélectionneur des Bleus parle dans un long entretien dont la deuxième partie fut diffusée jeudi soir sur L'Equipe TV, à 19h. Une discussion qui tourne parfois à l'analyse. Sur l'Euro 2008. «Oui, oui, c'est un échec. Mais comment dire qu'il était prévisible? Il fallait un concours de circonstances pour passer le premier tour. Il y avait trop de déséquilibre entre l'attente de la performance des anciens, qui n'étaient pas bien, et les jeunes, qui n'ont pas apporté leur enthousiasme mais leurs défauts.» Plus tard, Raymond Domenech avoue ne pas comprendre les critiques sur son coaching. Il revient ainsi sur le match de qualification en Serbie où Lloris se fait expulser dès la 9e minute. «Non on reste à deux devant et on s'organise à trois au milieu. Je n'ai rien lu ou entendu là-dessus, alors que c'était un vrai choix tactique», explique-t-il. Pas un mot en revanche sur ses remplacements tardifs lors de la finale de la Coupe du monde en 2006 alors que les Italiens semblaient cuits. «Thierry Henry a eu le mérite de reconnaître sa main contre l'Irlande» Mais ce que Domenech n'a toujours pas digéré, c'est le traitement réservé à Thierry Henry après sa main contre l'Irlande. Et pour passer son message, le sélectionneur égratigne Zidane. «Je ne suis pas surpris que les gens aient pardonné à Zizou. J'espère simplement qu'un jour il arrivera à dire qu'il regrette. Titi, lui, a dit qu'il regrettait et on lui crache dessus. J'ai du mal à comprendre ce décalage», avoue Domenech. S'il y a un domaine où le sélectionneur semble parfaitement lucide, c'est dans son rapport à la presse. «Il y a un décalage entre ceux qui entendent parler de moi et ceux qui me connaissent. Mon tort c'est d'oublier que je parle au public et que le journaliste n'est qu'un tuyau pour passer une information qu'il va transformer, déformer, en fonction de la relation qu'il a avec moi. Moi je fais l'inverse, je coupe le tuyau et l'information part dans tous les sens.»