Le président de la JS Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi, a décidé de rompre le silence sur la dernière sortie médiatique de la famille du défunt attaquant Albert Ebossé, décédé le 23 août dernier après le match joué à Tizi-Ouzou face à l'USMA (deuxième journée du championnat mobilis, ndlr) et à travers laquelle ils ont remis en cause les premiers résultats dévoilés par l'autopsie pratiquée au lendemain du drame à Tizi Ouzou. Dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), le président de la JSK a rejeté en bloc les accusations de «meurtre prémédité» ou de tabassage qui aurait causé le décès de l'attaquant vedette du club kabyle, meilleur buteur du championnat la saison écoulée. Le président du club a révélé que son ex-attaquant n'a pas été passé à tabac, mais a bel et bien été tué par un projectile : «Non, Ebossé n'est pas rentré aux vestiaires ! Il est tombé juste au niveau du tunnel. Le service de sécurité était dans le tunnel.» «C'est impossible que le service de sécurité ait tabassé Ebossé» Et d'ajouter : «Je ne pense pas que le service de sécurité ait tabassé Albert Ebossé alors que les agents l'aimaient. Il était l'ami de tout le monde, y compris la police. Tout le monde l'adorait ! C'est impossible que ce genre de choses soient passées ainsi.» «Une contre autopsie au Cameroun traduit un manque de confiance» Sollicité pour livrer sa réaction par rapport aux résultats de l'autopsie pratiquée par un médecin légiste camerounais, le boss a poursuivi : «ça m'étonnerai qu'il y ait une autopsie au Cameroun. Elle a été faite à Tizi-Ouzou (par un organisme), qu'on respecte beaucoup. Ce n'était pas bien de refaire l'autopsie, parce que ça traduit un manque de confiance. L'Etat algérien a fait une autopsie le plus normalement du monde et a donné un peu d'argent. Nous, on doit continuer à verser les salaires du défunt à sa famille. Je pense que ce n'est pas bien ce qu'ils (l'avocat de la famille d'Albert Ebossé et le médecin mandaté, Ndlr) ont dit (lors d'une conférence de presse.» «Ebossé n'avait de problème avec personne» Le président, en réponse à la question de savoir si son ex-attaquant avait des problèmes dans son environnement extérieur, a tenu à rassurer en déclarant : «Non, Ebossé n'avait aucun problème dans le club ou avec les supporters. Il leur lançait son maillot à la fin du match. C'était quelqu'un de très intelligent. Lorsqu'il accordait des interviews, il faisait vraiment honneur à la JSK. C'était vraiment un gentleman.» «Il était l'ami de tout le monde» En évoquant le comportement du joueur et sa relation étroite avec les supporters, le boss disait : «Ebossé était un grand monsieur, un bon joueur. C'était quelqu'un qui respectait tout le monde. A mon avis, même le peuple algérien l'aimait. A sa mort, on était tous tombés malades. Il m'appelait «papa» depuis qu'il était arrivé à Tizi-Ouzou. Il a été meilleur buteur du championnat algérien. On comptait beaucoup sur lui cette année. Sa mort est arrivée subitement (en marge de débordements, lors d'un match face à l'USM Alger, Ndlr). Mais on garde de bons souvenirs de lui. C'était vraiment quelqu'un de correct.» «Sa famille recevra tout notre soutien moral et financier» En parlant de la famille d'Ebossé et de l'avocat français quant à l'argent que la JSK doit lui (famille) verser, le président de la formation du Djurdjura l'a rassuré que ce dossier est bien pris en charge par le club et les autorités algériennes et que celle-ci n'a pas à s'inquiéter : «Oui, et c'est tout à fait normal. J'en ai discuté avec son père et avec le manager d'Ebossé. J'ai dit que le père devait désigner quelqu'un auprès d'un notaire, pour récupérer l'argent au consulat d'Algérie. Il paraît qu'Ebossé a une petite fille. On voudrait connaître ses héritiers. On a discuté avec le manager plus de vingt fois, mais il n'a rien fait.»