Bonjour Madjid et surtout bonne année 2015... Merci. Bonne année à vous aussi et à tous les Algériens. Meilleurs vœux à tous. Vous étiez attendu à Alger aujourd'hui, mais finalement vous n'êtes pas venu. Est-il vrai que vous avez raté votre vol ? C'est exactement ça. J'ai raté mon vol et, croyez-moi, je suis dégoûté. Mais bon, ce n'est pas trop grave, puisque dès demain matin je serai à Alger et je rallierai directement le CTN de Sidi Moussa pour entamer le stage. Justement, pour ce stage qui débute aujourd'hui (hier), beaucoup d'absents sont à signaler. Cela ne perturbe pas trop le travail du sélectionneur national ? Non, je ne crois pas. Vous savez très bien que les règlements de la FIFA sont clairs. Tout le monde va être là dès le 5 janvier prochain et c'est à partir de là que les choses sérieuses débuteront réellement. Après cette date, le coach national aura sous la main tout son effectif et pourra dès lors accomplir son travail. On aura 10 jours de préparation pour cette CAN. Pour la CAN 2013, l'EN s'était préparée durant trois semaines et cette fois-ci, ça sera uniquement dix jours. C'est suffisant selon vous ? Je pense que oui, ça sera suffisant puisque la majorité des joueurs retenus pour cette compétition sont compétitifs. Il y a juste à peaufiner les automatismes et bien se préparer et tout ira bien, Inch'Allah. En 2013 aussi, la charge de travail physique était très importante ce qui a handicapé l'équipe lors de la phase finale. Est-ce que vous en avez parlé avec Christian Gourcuff afin d'éviter les mêmes erreurs du passé ? Personnellement, je n'ai pas trop discuté de ça avec le coach. Je pense que Gourcuff est un entraîneur qui sait ce qu'il fait et saura comment nous mettre dans les meilleures conditions pour ce tournoi continental. Pour ce qui est de la charge d'entraînement, je pense que ça sera plus à la carte. Les joueurs de Premier League auront plus besoin de repos que nous. Les autres joueurs qui sont en trêve depuis quelques jours maintenant, comme moi, auront certainement plus de travail physique, et ça c'est tout à fait normal. Justement, physiquement, comment vous vous sentez ? Je me sens bien. Je n'ai pas de douleurs et c'est le plus important. J'ai enchaîné les matchs avec mon club avant la trêve et avec un peu plus de travail, je serai au top pour cette CAN. Vous savez, j'ai assez d'expérience à présent pour gérer un tel tournoi. Essaïd Belkalem s'est blessé dernièrement et est quasiment forfait pour la CAN. Son absence se fera-t-elle ressentir ? Oui, j'ai entendu que Belkalem s'était blessé et qu'il risquait de ne pas être avec nous pour cette CAN. C'est clair que ça sera une grosse perte pour la sélection au vu du poids qu'a Essaïd au sein de l'équipe. Son expérience africaine, avec la JSK notamment, aurait sans doute beaucoup servi la sélection, mais bon, c'est ça le football. Etes-vous prêt à le suppléer si le coach décide de vous aligner ? Comme je le dis depuis le début, moi, je me mets à la disposition du sélectionneur et je me sens plus que prêt. Après, c'est à lui de prendre ses décisions. Que je joue ou pas, ce n'est pas le plus important. L'essentiel, c'est que l'équipe gagne et qu'elle aille le plus loin possible dans ce tournoi. Pensez-vous réellement que l'EN a les moyens de soulever cette CAN ? C'est sûr que ça va être très compliqué vu que les conditions en Guinée Equatoriale ne seront certainement pas en notre faveur, mais on tâchera de tout donner pour aller le plus loin possible. On doit travailler ardemment durant cette période de préparation et jouer nos matchs ensuite avec envie et une grosse rage de vaincre. Le talent, on en a, mais ça ne suffira pas. Il faut qu'on soit des guerriers sur le terrain. La Guinée Equatoriale manque cruellement d'infrastructures. Les quatre sélections du groupe vont se disputer le seul terrain d'entraînement qu'il y a à Mongomo. Comment voyez-vous les choses ? Tout ça va compliquer notre mission, mais bon, on ne doit pas se plaindre plus qu'il n'en faut. Ça sera pareil pour les quatre équipes. Moi, ce que je crains le plus, c'est les jours de match, les conditions qu'il y aura. Vous pensez donc que la décision de partir très tard en Guinée Equatoriale est bonne ? Oui, je pense qu'il est préférable de rester à Sidi Moussa le plus longtemps possible pour se préparer idéalement. Avant de rallier ce pays, vous allez d'abord affronter en amical la Tunisie. Pensez-vous que cet adversaire est le mieux indiqué pour préparer cette CAN, sachant qu'on aura à affronter des sélections au style de jeu complètement différent ? Je ne saurai répondre à cette question. Il faut voir avec le coach national. Il sait certainement ce qu'il fait. Après, il ne faut pas se tromper. On a eu à affronter des équipes africaines lors des éliminatoires et on a vu que ça s'est bien passé dans l'ensemble. Comme tout le monde le sait, vous comptez prendre votre retraite internationale à l'issue de cette CAN. Vous avez prévu vos adieux au public algérien en mars, mais finalement pour cette période, l'EN sera à Doha pour un tournoi international... Oui, il est vrai que j'aurais aimé saluer une dernière fois les supporters en mars, mais, apparemment on ne jouera pas en Algérie. On verra, peut-être que ça sera en juin, même si ce n'est pas en tant que joueur. Je ferai un dernier coucou à nos fans. Qu'en est-il de cette histoire avec le journaliste égyptien de la chaine Dubaï Sport, qui vous a accusé d'avoir levé le pied, vous et Hassan Yebda lors d'un match de championnat pour virer l'ancien coach de Fujaïrah. Il parait que vous avez porté plainte contre lui ? Ni moi ni Hassan ne lisons ni regardons les médias émiratis. J'ai eu vent de ces accusations, mais vous savez quoi, je ne prête pas attention à ces racontars, je n'envisage pas de porter plainte. Je n'ai pas que ça à faire. J'ai toujours été professionnel dans ma carrière et je le resterai jusqu'à ce que j'arrête ce métier.